Hugo Quéméner vise le collectif France élite
Le Nazairien, qui fait partie des huit meilleurs rameurs français de moins de 23 ans, doit franchir encore un cap s’il veut intégrer l’élite nationale de l’aviron. « Participer aux JO 2020 et 2024 »
À 20 ans, Hugo Quéméner incarne la relève de l’aviron français. Le Nazairien licencié au Snos concilie études (il vient de débuter la dernière de ses trois années en IUT génie civil) et sport au pôle France de Toulouse. Il mettra un terme à sa saison lors des championnats de France de sprint, les 7 et 8 octobre à Mantes-la-jolie.
L’épilogue d’une année bien remplie. « Elle n’avait pas très bien commencé car j’ai connu pas mal de blessures qui m’ont empêché d’être performant au championnat de France bateaux courts, mais elle se termine plutôt pas mal », résume le rameur, qui a fait une halte dans son club de coeur le week-end dernier.
Médaille de bronze
Début septembre, à Kruszwica, en Pologne, le Nazairien a décroché sa première médaille internationale avec le huit masculin lors des championnats d’europe des moins de 23 ans. C’était la seule embarcation envoyée par l’équipe de France qui avait retenu ses meilleures individualités.
Derrière les Roumains, intouchables, les Français ont longtemps été au coude-à-coude avec les Britanniques qui ont réussi à conserver leur deuxième place jusqu’au bout. Qu’importe, le contrat a été rempli pour les Bleus. « C’est une très bonne perf », affirme le spécialiste du quatre de couple, plutôt emballé par l’essai concluant. « J’aime beaucoup le huit. On a des sensations de vitesse assez folles ». Ça tombe bien, c’est le bateau-roi en aviron et la fédération française compte mettre l’accent dessus en vue des futures échéances olympiques. « C’est le seul bateau pour lequel la France n’a jamais obtenu de médaille olympique chez les hommes ».
Participer aux Jeux, c’est bien l’objectif à moyen et long termes d’hugo Quéméner. Ceux de 2024, bien sûr, puisque le rameur nazairien n’aura que 27 ans. « Paris, ça apporte une motivation supplémentaire. Il y aura énormément de spectateurs au bord de l’eau On espère que des moyens seront mis en oeuvre pour qu’on puisse être performant », appelle de ses voeux le sociétaire du Snos aviron. Mais avant cela, il y aura Tokyo en 2020, un premier rendez-vous olympique auquel il espère être convié.
Dans les six premiers
Pour cela, le solide gaillard (1,95 m, 89 kg) va devoir intégrer assez rapidement le collectif France élite. « Il faudra rentrer dans les six premiers aux championnats de France bateaux courts à Cazaubon en avril 2018 ». Hugo Quéméner a déjà fixé ses marges de progression. « Je dois bosser encore plus techniquement sur plein de petits détails. Physiquement aussi en soulevant plus de poids ». Vaste programme pour un jeune homme qui passe déjà une vingtaine d’heures sur l’eau chaque semaine, « plus trois à six heures en salle de musculation ».