Béatrice Hanin à la tête du Théâtre
Béatrice Hanin est la nouvelle directrice du Théâtre. Elle souhaite « titiller l’envie » des Nazairiens pour pousser la porte de ce lieu culturel. Rencontre.
« J’ai toujours rêvé d’habiter en Loire-atlantique », sourit Béatrice Hanin. Originaire de Normandie, enfant, elle a passé des vacances à La Turballe. Elle vient de poser ses valises à Saintnazaire. Béatrice Hanin est la nouvelle directrice du Théâtre.
« Vitalité culturelle »
Des études d’histoire de l’art et d’archéologie, un DEA muséologie, Béatrice Hanin a fait de la médiation culturelle le fil rouge de son parcours professionnel. D’abord au musée des arts de Nancy puis au théâtre universitaire de Dijon où elle a pu créer un lieu « atypique entre spectacle vivant, diffusion, résidences, croisement d’artistes et d’universitaires ». Béatrice Hanin a quitté Dijon pour Saint-étienne-du-rouvray et son centre culturel Rive gauche, très orienté sur la danse et très ancré dans la vie de la cité : « Il y a dans cette commune une forte politique culturelle, un gros travail de lutte contre l’exclusion ».
C’est cette appropriation d’un lieu culturel par les habitants que Béatrice Hanin veut approfondir à Saint-nazaire. « J’avais envie d’une maison plus grande que Rive gauche, d’un espace de réflexion, de croisement des regards. Un recrutement, c’est une rencontre. Et j’ai senti ici une ambition culturelle très palpable. Il suffit de regarder les équipements. C’est le signal fort d’une vitalité artistique et culturelle. Venir ici, est un vrai choix, un cadeau aussi d’arriver dans un lieu neuf avec une très bonne équipe ».
« Titiller l’envie »
Le Théâtre est labellisé scène nationale et a donc un cahier des charges sur la diffusion et la création. Mais Béatrice Hanin a de la marge pour marquer son empreinte. « Je souhaite avoir des artistes associés qui nous suivent pendant trois ans, davantage de place pour le cirque, le jeune public. Je veux aussi tenir compte de cette façade atlantique et de son ouverture au monde avec des projets internationaux. J’aimerais croiser les gens, créer des liens intergénérationnels, renforcer le programme le dimanche et les vacances scolaires avec des ateliers par exemple. Le Théâtre ira hors les murs, à la rencontre de la population pour la surprendre ».
Béatrice Hanin veut ouvrir grandes les portes du Théâtre : « J’ai entendu depuis que je suis là que le Théâtre est toujours plein. Non, il y a de la place dans les spectacles. Il faut venir. Je veux titiller l’envie de pousser la porte ».
Déjà des rendez-vous
La chorégraphe Nathalie Pernette sera la première artiste associée du Théâtre (1). Elle ira dans les espaces publics présenter en petits et grands formats des chorégraphies et participera à la traditionnelle présentation de saison en juin. Mais avant, dès février, elle animera un stage enfants-adultes sur la danse « ouvert à tous sans niveau requis. C’est une autre façon d’habiter ce lieu, de le vivre différemment que comme spectateur ».
(1) Le compositeur Roland Auzet sera aussi un artiste associé.