LE CONSEIL MUNICIPAL EN 3 POINTS
Une ville apaisée, ça veut dire quoi ? Mais quelle mouche a donc piqué David Pelon de demander à inscrire cette question à l’ordre du jour ? Sans doute « une envie de donner le bâton pour se faire battre », commentaient des élus à la sortie du conseil. La question peut sembler déconcertante : « vous estimez que Trignac est une ville apaisée. Qu’est-ce qu’une ville apaisée selon vous ? » a demandé l’ex-maire. Ce dernier n’a pas été déçu de la longue réponse développée par Claude Aufort, devant une assemblée stupéfaite et tout sourire. « Je comprends que tu aies besoin d’explication car tu ne dois pas connaître ce que c’est », lui a répondu le maire. Et de développer très longuement, sur le ton du maître à son élève : « Apaiser c’est rentrer dans un état de paix, un sens proche du calme, c’est-à-dire l’accord, l’harmonie entre les êtres et les choses ». Concrètement, « c’est respecter les procédures, les règles, on ne change pas d’organigramme en fonction des humeurs du maire. Les embauches sont faites de façon officielle, pas du fait du prince. », etc. Ambiance. Le déménagement du multi-accueil, une vraie fausse bonne idée ? Le multi-accueil, géré par l’association Les petits moussaillons, doit déménager dans ses nouveaux locaux mis à la disposition par la ville dans le secteur de Grandchamp, au 9, avenue Barbara. Le nouvel équipement, qui permettra un accueil étendu à 40 places, sera officiellement inauguré en septembre. L’espace abritera également le service municipal petite enfance et un relais d’assistantes maternelles. L’ancien maire David Pelon s’est félicité « que le dossier ait été mené à son terme ». Le maire Claude Aufort s’est montré nettement moins enthousiaste. « Il est bien évident qu’il doit y avoir une continuité municipale comme de l’action publique. On trouve que l’équipement est intéressant. La seule chose que l’on regrette, c’est que nous ne l’aurions jamais mis à cet endroit-là. On aura très vraisemblablement un problème de parking et surtout cela vient enlever de la vie à ce coeur de quartier de Certé qui a bien besoin d’être vivant. » Des travaux pour dédoubler des classes. Avec le dédoublement des classes de cours préparatoire situées en Réseau d’éducation prioritaire (REP), les écoles Jaurès-curie, à Trignac centre, et Léo Lagrange à Certé se cherchent de l’espace. C’est dans la désaffectation « de deux anciens logements de fonction ainsi que sur la transformation de la salle informatique en classe de cours » que les élus trignacais l’ont trouvé. L’opération doit permettre de répondre à l’obligation du dédoublement des classes de cours préparatoire. À Trignac, cela concerne quatre classes de CP - CE1. Les travaux, estimés à 150 000 € hors taxe (études et travaux) ont fait l’objet en conseil municipal d’une demande de subvention de l’état au titre de la DTER (Dotation d’équipement des territoires ruraux). « Nous allons travailler à faire ces dédoublements dans les meilleures conditions possible en relation avec les équipes enseignantes », commente l’adjointe Capucine Hauray, « mais nous serons vigilants aux effets ricochet de cette réforme qui amène au sacrifice des espaces collectifs dans les écoles ».