L’Écho de la Presqu’île (SN)

Sous-traitants et actionnair­es

- Cathy Ryo

Fincantier­i détient depuis le 2 février 50 % du capital des chantiers navals. Les PME ont constitué leur société d’actionnair­es. Les salariés discutent leur participat­ion.

C’est une sorte de compromis de vente, entre l’état, Fincanteri et Naval group (ex DCNS) qui a été signé vendredi 2 février à propos des chantiers navals de Saint-nazaire. En juillet, l’état avait exercé son droit de préemption des 66,66 % de parts STX (il en possédait déjà 34,34 %). Il vient de parapher le contrat de cession de ces actions à l’italien, nouveau patron des chantiers, et à Naval group, troisième gros actionnair­e de la future entité. Comme prévu, Fincantier­i détient 50 % du capital, plus 1 %, sur 12 ans, prêté par L’APE (Agence de participat­ion de l’état), L’APE (l’état) 34,34 % (dont le 1 %) et entre 10 et 15,66 % pour Naval group, en fonction de la participat­ion des salariés, celle des entreprise­s étant maintenant fixée (lire ci dessous). Mais la longue procédure de rachat n’est pas terminée. L’autorité européenne de la concurrenc­e doit encore donner son feu vert.

Les PME ont créé leur société

Et c’est justement après l’aval européen, que les PME, réunies au sein d’une nouvelle société, la COFIPME (Compagnie financière de PME) entrera officielle­ment dans le capital. Elles sont au nombre de 18 (Neopolia, Mecasoud, HMS, CNI, Charrier, Idea…). Bruno Hug de Larauze présidera la COFIPME. C’est lui, le PDG d’idea, qui avait pris l’initiative de réunir d’autres sous-traitants pour entrer dans le capital des Chantiers, après l’appel du pied de l’état qui souhaitait consolider le « pôle français ». La COFIPME prendra 1,5 % des actions (1, 8 M €), elle pouvait aller jusqu’à 3,26 %. Les PME mettront au pot entre 50 000 € et 200 000 €. Pas rien. Les entreprise­s n’auront pas de représenta­nt au conseil d’administra­tion. « Nous aurons un rôle d’observateu­r plus que d’acteur. Mais on donne un signe fort de notre engagement et de notre confiance auprès des Chantiers », poursuit Bruno Hug de Larauze. Richard Thiriet, patron de CNI, a engagé sa société à hauteur de 50 000 €. « Ce n’est pas un investisse­ment financier. Mais on monte dans le bateau. On est davantage dans le message adressé aux Chantiers et à nos salariés en montrant notre confiance dans la constructi­on de navires à Saint-nazaire ».

Les salariés aussi

Les salariés des Chantiers sont également conviés à la table des actionnair­es. Ils pourraient prendre jusqu’à 2,4 % du capital. Des discussion­s, sur les modalités de cette prise de participat­ion, sont en discussion avec la direction. Un représenta­nt des salariés siégera au conseil d’administra­tion. 900 propositio­ns pour le futur nom des Chantiers. Comme prévu, la consultati­on a été lancée en fin d’année auprès des salariés pour recueillir leurs propositio­ns sur le futur nom des Chantiers, STX n’étant plus d’actualité. 900 contributi­ons ont été collectées. Le nouveau conseil d’administra­tion tranchera.

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