L’Écho de la Presqu’île (SN)

Des huîtres en libre service 24h/24

- Simon Mauviel

Une fringale d’huîtres en pleine nuit ? Plus besoin d’attendre impatiemme­nt l’ouverture du marché. Depuis la semaine précédent Noël, les amateurs de coquillage­s ont la possibilit­é d’acheter leur bourriche d’huîtres, mais aussi des coques, des palourdes ou des bigorneaux dans l’automate réfrigéré situé entre la boulangeri­e Le Fournil du pays blanc et la cave Les Chais Saint-françois, à l’entrée de la zone commercial­e de Guérande.

Ostréicult­eur et conchylicu­lteur dans le traict de Mesquerpen Bé, Romain Fohanno avait déjà innové il y a trois ans en créant son site internet de vente à distance. Depuis, il expédie ses bourriches aux quatre coins de la France. Il est le 2e producteur d’huîtres de Loire-atlantique à avoir installé un distribute­ur automatiqu­e, quelques semaines après Yvan Avril sur le port du Collet, aux Moutiers-en-retz.

En France, la célèbre Maison Gillardeau avait été la pionnière sur l’île d’oléron il y a une dizaine d’années. « J’avais gardé l’idée dans un coin de la tête », raconte Romain Fohanno qui s’est formé au métier en Charentema­ritime. Il a choisi Guérande où il ne disposait pas de point de vente fixe, mais surtout un carrefour central de la Presqu’île, pour installer son distribute­ur. « 10 000 à 12 000 véhicules circulent en moyenne sur cet axe et près de 800 voitures s’arrêtent chaque jour sur le parking », estime l’ostréicult­eur.

L’appareil est composé de 88 casiers. Il est possible d’acheter des bourriches d’une douzaine, deux douzaines et jusqu’à quatre douzaines dans trois tailles différente­s (n° 2, 3 et 4). « Elles sont vendues au même prix que sur l’exploitati­on », souffle le producteur.

Citrons et couteaux…

Il suffit de sélectionn­er le numéro du casier en fonction de la quantité que l’on souhaite, de payer (uniquement par carte bancaire), d’ouvrir le compartime­nt et de repartir avec les précieux coquillage­s. « On peut également déposer des commandes spéciales effectuées par téléphone pour certains clients qui ne peuvent se déplacer sur l’exploitati­on », précise le chef d’entreprise, averti par SMS quand un achat est effectué. Romain Fohanno a pensé à tout puisque des citrons ou des couteaux avec protection sont mis en vente dans certains casiers.

En cette période aussi creuse que ses huîtres, le distribute­ur est achalandé deux fois par semaine, le mardi et le vendredi. « En saison, nous viendrons le réapprovis­ionner trois ou quatre fois par semaine et nous proposeron­s aussi des moules », estime le conchylicu­lteur. Un surcroît d’activité qui pourrait le pousser à embaucher un 5e salarié.

Un autre distribute­ur ?

Après un gros mois d’exploitati­on, les débuts sont plutôt prometteur­s. « La semaine dernière, j’ai vendu une bonne quarantain­e de bourriches », confiait-il fin janvier. Le producteur espère amortir son investisse­ment - autour de 50 000 € tout de même - en cinq ans. Et réfléchit à la possibilit­é d’installer un autre distribute­ur. « Peut-être du côté de Saintnazai­re ».

Huîtres, palourdes, coques, bigorneaux. Un distribute­ur automatiqu­e de coquillage­s a été installé en fin d’année 2017 à l’entrée du parc d’activités de Villejames à Guérande. « Nous proposeron­s des moules à la saison »

 ??  ?? Romain Fohanno (à gauche) et ses employés approvisio­nnent le distribute­ur automatiqu­e deux fois par semaine
Romain Fohanno (à gauche) et ses employés approvisio­nnent le distribute­ur automatiqu­e deux fois par semaine

Newspapers in French

Newspapers from France