LE CONSEIL MUNICIPAL EN 5 POINTS
Budget : marge de manoeuvre faible C’est le débat sur les orientations budgétaires qui a occupé une grande partie de la soirée des élus municipaux lyphardais. Majorité comme opposition sont d’accord sur le flou de la suppression de la taxe d’habitation décidée par l’état et les mesures compensatoires aux collectivités. Mais aussi sur l’évolution contrainte des dépenses de fonctionnement. « La marge de manoeuvre est faible notamment en charge de personnel, avec les déroulements de carrière. Faudra-t-il couper dans les effectifs ? Cela se ferait au détriment du personnel et des services rendus à la population », souligne Claude Bodet, chef de file de l’opposition. « En effet, en fonctionnement, on essaye de rationaliser, de mutualiser sur des petites choses mais sur les services, c’est bien difficile. C’est difficile d’augmenter les impôts mais si on ne l’avait pas fait auparavant on n’aurait plus de marge de manoeuvre », reconnaît le maire, Chantal Brière. Augmentation des taxes nécessaire Car dans les orientations détaillées par Bruno Mahé, adjoint aux finances, les impôts locaux sont les revenus communaux indispensables. « Nous avions initialement prévu de ne pas augmenter la taxe d’habitation, seulement le foncier bâti et non bâti de 1,5 %. Mais avec les incertitudes sur le dégrèvement de la taxe d’habitation sur 3 ans, cela nous permettrait d’avoir une perte moins brutale. En 2020, 1 285 foyers lyphardais sur 1 805, soit 80, 5 %, seront exonérés, soit un manque à gagner de 876 073 € sur les 1 170 424 € que nous percevions en 2017 », expose-t-il. Claude Bodet suggère d’augmenter le foncier bâti pour tous plutôt que la taxe d’habitation que certains paieront encore. « Beaucoup de Lyphardais retraités avec des petits revenus sont aussi propriétaires de leur maison. Dans ce cas ce sont eux qui seraient pénalisés. C’est bien compliqué de choisir », rétorque le maire. Les impacts sur le budget 2018 Dans ce rapport d’orientation budgétaire, le retour à la semaine de quatre jours représenterait un gain de 25 000 €. Les pénalités de la loi SRU de 45 000 € par an dont la commune est exemptée pendant deux ans seront provisionnées en vue d’investissement dans des logements sociaux. Mais les attributions de compensation de Cap Atlantique vont diminuer, suite au transfert de la compétence office de tourisme à l’intercommunalité. Mais maintien de la dotation de solidarité communautaire à 65 000 €. Augmentation de la participation portée de 36 % à 45 % au syndicat de La Madeleine. L’analyse de l’opposition Avant de s’abstenir sur ce rapport d’orientation budgétaire, le groupe d’opposition réaffirme « qu’il aurait été prudent de limiter les investissements des années antérieures. Pour la salle des sports de la Vinière dont la toiture a été refaite, il reste encore des travaux indispensables à l’intérieur. La voirie qui nécessiterait une enveloppe plus importante que les 250 000 € annuels notamment pour de nombreux villages » Réaménagement rue de Kerlounet Parmi les projets évoqués pour le budget 2018, le réaménagement de la rue de Kerloumet sur 440 m est au programme, pour un montant prévisionnel de 195 000 € HT. À cette fin, une subvention au titre des dotations d’équipement aux territoires ruraux, va être demandée. Demande de subvention Une demande de subvention va être demandée à la Région et à L’ADEME pour une étude de faisabilité de projet d’autoconsommation électrique avec des panneaux photovoltaïques à l’espace des Coulines Les élus sont favorables à la révision statutaire de Cap Atlantique, en vue de l’adhésion à l’établissement Public territorial de Bassin de la Vilaine.