La chaumière privée à Kerhinet, objet d’un litige avec le Parc de Brière
Le propriétaire de la seule chaumière de Kerhinet n’appartenant pas au Parc naturel régional de Brière (PNRB), Daniel Troublé, met le Parc en cause, suite à la toiture qu’il a dû refaire.
Il veut engager une procédure à son encontre. Il a adressé un courrier au directeur du Parc : « La réfection de la toiture de ma chaumière ancestrale de 1742 est en cours d’achèvement. Ne pouvant utiliser le mot repiquage car, hélas, les dégâts sur la partie arrière de cette toiture ont obligé le chaumier à retirer toutes les couches de chaume y compris celle d’avant-guerre. La partie avant a pu, elle, être repiquée. La différence de dégradation entre les parties arrière et avant s’explique aisément par la présence de trois chênes en aplomb à l’arrière », avance le propriétaire.
« La croissance de ces arbres, dont le plus proche est à moins de 50 cm de la limite de propriété, outre qu’elle est illégale, a provoqué depuis plusieurs années un blocage de l’ombre et un égouttage de la ramure surplombant le toit a fortiori. Ceci a creusé puis détruit les couches de chaume, atteignant même les soliveaux d’origine de la charpente en châtaignier qu’il a fallu changer en partie. Le chêne le plus proche a été coupé récemment, mais il est trop tard… », écrit-il.
Fin de non-recevoir
Il continue dans son courrier : « Vous n’ignorez pas que ma famille est très attachée aux chaumières de nos ancêtres et ce bien avant la création du PNRB, à la conservation du patrimoine que constitue Kerhinet et que nous approuvons totalement l’obligation faite aux habitants alentour, de couvrir leur maison en chaume. Mais les beaux sentiments ne peuvent m’empêcher de solliciter une indemnité suite au surcoût, non pas de la différence avec le coût d’entretien d’un autre type de toiture, mais bien de la négligence de l’entretien du village témoin de Kerhinet ».
Le président du Parc, qui était encore Pascal Noël-racine, a répondu : « Vous incombez la différence de dégradation de la toiture en chaume à la présence de trois chênes sur la propriété du parc. Vous demandez une compensation financière pour la dégradation de la partie l’arrière ayant atteint la charpente, ce qu’une intervention d’un professionnel en temps opportun aurait permis d’éviter. Ces chênes âgés de plusieurs dizaines d’années ayant poussé naturellement contribuent au cadre et au patrimoine de Kerhinet. Le plus proche des chênes a fait à chaque demande orale de votre part, d’un élagage au niveau du surplomb de votre habitation. Nous venons de procéder à son abattage afin de ne plus avoir à procéder à ces élagages. Les deux autres chênes étant quant à eux, plus éloignés de votre habitation ».