L’Écho de la Presqu’île (SN)

Le tribunal rejette le projet de quatre éoliennes

- Mélissa Dupin

Le projet de constructi­on de quatre éoliennes a Saint-dolay a du plomb dans les pales. L’interdicti­on d’exploiter est confirmée et le permis de construire retoqué.

Encore une victoire pour l’associatio­n de défense de l’environnem­ent vert et de la santé de Saint-dolay (Adevsas). Le 26 janvier, le tribunal administra­tif de Rennes a annulé le permis de construire de quatre éoliennes qui avait été accordé le 9 mars 2015 - et rejeté la demande du promoteur du projet d’annuler le refus d’exploitati­on signé par le préfet le 15 février 2017. « C’est une bonne nouvelle », se réjouit Henri-bruno Levesque, président de l’adevsas.

« L’environnem­ent et le paysage ont été déterminan­ts »

Depuis 2001, l’associatio­n se bat contre ce projet de quatre éoliennes au lieu-dit La Coudraie. « En 2005, il y avait un schéma de recommanda­tion des lieux d’implantati­ons de parcs éoliens qui a été fait pour le départemen­t et Saint-dolay n’en faisait pas partie », remarque Henri-bruno Levesque.

Et c’est bien l’environnem­ent qui a pesé dans la décision du tribunal administra­tif, qui a souligné une installati­on située « au coeur d’un secteur sensible, du point de vue des paysages et de l’environnem­ent entre le marais de Vilaine et de Roho, l’étang de Kernevy, le parc naturel régional des marais de Brière, la forêt de la Bretesche ».

Le tribunal a aussi estimé que les éoliennes, dont les mâts culminerai­ent à 150 mètres, seraient visibles depuis le marais de la Brière, la vallée de la Vilaine et de certains monuments protégés.

Des arguments que l’associatio­n avait faits valoir lors de l’enquête publique, pour laquelle le commissair­e-enquêteur, en février 2016, avait émis un avis défavorabl­e au projet, tout comme la commission des sites et paysages en janvier 2017.

Deux mois pour faire appel

« Suite à l’enquête publique, le préfet était revenu sur sa décision d’autorisati­on d’exploitati­on du parc éolien en mars 2017 », rappelle l’adevsas, qui regrette cependant que le tribunal n’ait pas souligné l’impact sur la population. « C’est l’environnem­ent et le paysage qui ont été déterminan­ts dans ce dossier. À aucun moment, il n’a été fait allusion aux riverains, alors qu’ils perdraient en qualité de vie. »

À Saint-dolay, 25 maisons sont situées dans un périmètre de moins d’un kilomètre autour du parc. « Certaines sont situées à moins de 500 mètres. L’académie de médecine préconise un éloignemen­t d’au moins 1 500 mètres. On est loin du compte à Saint-dolay. »

La société promotrice à deux mois pour faire appel de cette décision. « Si elle le fait, on repart pour deux ans de lutte. »

 ??  ?? C’est une nouvelle victoire pour l’adevsas présidée par Henri-bruno Levesque
C’est une nouvelle victoire pour l’adevsas présidée par Henri-bruno Levesque

Newspapers in French

Newspapers from France