Déviation de la RD14 : le nouveau tracé divise
Le nouveau tracé, adopté au printemps par le Conseil départemental, ne convainc pas totalement les chapellois.
La déviation de La Chapelleen-Vexin, un projet vieux de 38 ans… et qui ne cesse d’être repoussé. Alors que le Conseil départemental avait adopté un tracé en 2013, c’en est un tout autre qui a été présenté aux habitants en mai 2017. Une nouvelle voie, limitée à 90 km/h devrait être créée, permettant de contourner la commune par le nord du village. Exit donc les deux fois deux voies, et la voie de desserte spéciale pour les véhicules agricoles, annoncées dans le projet de 2013. Pour rappel, le village de plus de 300 habitants est traversé par près de 15 000 véhicules par jour (dont 3 500 poids lourds), qui empruntent la Rd 14, entre Paris et Rouen.
Projet à 8 millions d’euros
Une déviation estimée à 8 millions d’euros, et dont les travaux devraient débuter en 2020. Cependant, ce nouveau tracé inquiète certains habitants, comme Hervé Cholet, qui réside rue de la Source. « J’habite ici depuis trente ans, raconte-til. Je fais partie de ceux qui sont les plus impactés par ce nouveau tracé. » En effet, si celui-ci devait se concrétiser, il traverserait une partie de son terrain… a contrario du tracé acté en 2013. « Je ne comprends pas, l’ancien projet était conforme pour tout le monde. Je ne peux pas croire que ça va arriver », déplore Hervé. Pour protester contre ce nouveau tracé, Hervé a fait circuler une pétition, qui a recueilli à ce jour plus de 60 signatures.
Trop près de certaines habitations
Du côté de l’association Ensemble pour la déviation, si l’on se réjouit de la reprise des pourparlers entre la commune et le Conseil départemental, certaines zones d’ombre sur ce nouveau projet restent encore à éclaircir. « Il ne se passait plus rien depuis des années. Les choses bougent enfin, mais nous ne sommes pas encore satisfaits à 100 % », insiste Sylvie Jodart, l’une des fondatrices de l’association, créée il y un peu plus d’un an. En effet, si ce tracé était réalisé, il passerait près de certaines habitations. Autre problème : l’emplacement choisi pour le rond-point d’accès, qui se situe près du cimetière du village. « Nous souhaitons que cette déviation démarre à l’entrée de la commune, précise Sylvie Jodart. Nous allons poursuivre les discussions avec le Conseil départemental. »