Camille-Claudel se fâche
Ils réclament des heures de cours supplémentaires. Mercredi 6 septembre, un mouvement de grève, largement suivi par le corps enseignant, a embrasé le lycée Camille-Claudel de Vauréal. Les profs protestent contre la baisse de la dotation horaire globale (Dhg), le nombre d’heures de cours attribué chaque année à l’établissement par l’inspection académique. En mai dernier, ils avaient déjà manifesté devant le lycée vauréalien pour dire non à ce régime sec, synonyme à leurs yeux d’enseignement au rabais. Sans obtenir gain de cause. « Nous n’avons pas eu la moindre réponse de la part de l’inspection académique, déplore François Crevot, prof de sciences économiques et secrétaire départemental de la Fsu. Pour faire tourner le lycée, on a besoin de douze heures supplémentaires. Elles permettraient notamment le dédoublement des heures
de Svt et de physique-chimie pour les classes de seconde ».
Cette « Dhg de misère », les profs n’en veulent pas. Parce que moins d’heures équivaut à moins de soutien. Et mène tout droit certains élèves à l’échec. « Cette rentrée, la faible Dhg ne permet pas de reconduire les mêmes dédoublements que les années précédentes. Or, les élèves en ont grandement besoin, dénoncent les enseignants dans un tract distribué samedi matin aux parents d’élèves de seconde. En seconde, si les demi-groupes ont pu in extremis être sauvés en maths et en français, les travaux pratiques de physique-chimie et de Svt ont une durée de 1h au lieu de 1h30 ». Une amputation horaire qui ne permet pas, selon le corps professoral, de dispenser un enseignement de qualité.