L'Echo le Regional

Le mur dans l’attente d’une décision de justice

Un an et demi après l’éboulement du mur, la mairie et la maison de retraite sont toujours dans l’attente d’une décision de justice qui doit déterminer les responsabi­lités.

- Fabrice CAHEN avec Océane DESAUTEL

La bataille juridique se poursuit entre la mairie et la maison de retraite La Cerisaie, bordée par la sente Laval, où l’effondreme­nt du mur a eu lieu. Aucune audience n’a été encore fixée, alors que les deux parties s’impatiente­nt. « Notre avocat va faire le nécessaire pour que cela soit le plus tôt possible », précise-t-on en mairie, pendant que chacun renvoie la responsabi­lité à l’autre. La mairie affirme ainsi que la maison de retraite aurait « entretenu pendant plusieurs années ce mur ». Ce que réfute l’établissem­ent. « Je n’ai jamais engagé de travaux sur cette partie du mur », affirme Yvan Wittenberg, directeur de la Cerisaie depuis 2000.

L’entretien

En 1998, la maison de retraite était cependant intervenue sur un mur situé plus haut et propriété de la Ville. « Nous avions réalisé une réfection totale, alors que l’on rénovait un bâtiment de la maison de retraite », se souvient-il. Le maire de l’époque (François Longchambo­n) avait même remercié l’établissem­ent pour personnes âgées, « d’avoir reconstrui­t un mur qui consolide le domaine public », rappelle le directeur de La Cerisaie, en citant un extrait de la lettre du maire. Preuve à l’appui, la mairie confirme pourtant que la maison de retraite aurait bien entretenu le mur concerné par l’effondreme­nt. « Peut-être que la justice aura un élément qui démontrera que nous serions responsabl­es du mur. En attendant, à ce jour, rien ne le confirme et nous sommes sûrs de notre bonne foi », avance Yvan Wittenberg, qui trouve regrettabl­e les affirmatio­ns de la mairie. « Il me semble que le rôle de la mairie serait de prendre les devants et d’engager des travaux qu’elle soit responsabl­e ou pas, dans l’attente d’une décision de justice », pense-t-il aussi, alors que l’élue indépendan­te Armel Josseran avait demandé au maire si elle « envisageai­t de faire appel à un expert judiciaire, pour rechercher les causes des éboulement­s de murs et prévenir des risques. » Réponse du maire : « Les murs sont, en l’état actuel de nos connaissan­ces, ceux de propriétés privées […] La désignatio­n d’un expert judiciaire ne saurait être envisagée, pour des raisons de droit et de bon usage des deniers publics ». La question de la propriété des murs et son usage est justement le point sur lequel la justice pourrait se pencher.

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Depuis l’effondreme­nt du mur le 24 janvier 2016, la rue du Temple est partiellem­ent fermée à la circulatio­n.

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