Nouveaux logements : c’est trop ?
Les programmes de logements divisent. « Denses » pour certains, ils « dynamisent » Sannois, selon le maire, Bernard Jamet.
Le maire, les Sannoisiens et l’opposant… Mercredi 20 septembre, Bernard Jamet, maire (Lr) de Sannois, a renoué avec les visites de quartier. Accompagné d’élus et de techniciens, il est venu présenter les projets des quartiers centre-ville/Voltaire… suivi comme son ombre, caméra au poing, par Alexis Pasquet (groupe Démocratie citoyenne), conseiller d’opposition. L’élu avait ferraillé contre le Plan local d’urbanisme qu’il juge trop permissif aux constructions.
« À quelle sauce je vais être mangé ? »
Ces visites sont également l’occasion d’aborder « les problèmes de proximité ». Ainsi, la collecte des déchets est venue sur le tapis d’entrée de jeu. Le nombre des collectes et la taille des containers semblent poser problème. « C’est une décision prise par le syndicat Emeraude que j’assume. On est passé à une collecte hebdomadaire pour des raisons économiques », explique Bernard Jamet.Très vite, un riverain aborde la question du projet de démolition/reconstruction de logements (encadré) dans le quartier et s’en inquiète. « J’habite ici depuis 55 ans et je me demande à quelle sauce vat-on être mangé ? J’ai 80 ans et je veux pas me retrouver à perpet’ à mon âge.»
« Toutes les personnes qui vivent là seront relogées ici si elles le souhaitent, lui répond Bernard Jamet. Bien sûr, le temps des travaux va générer des inconvénients. Ce projet a été lancé il y a vingt ans. On est dans une continuité. Aujourd’hui, il arrive à maturation. »
« Et vous allez supprimer 50% du parc ! », lance Alexis Pasquet. « C’est faux, ce n’est pas 50 % mais 16% du parc, affirme le maire. Le skate parc sera remis ailleurs. »
La visite se poursuit. Face au tribunal d’instance, les visiteurs font face à un immense chantier. À côté de l’école JulesFerry, au 23, rue Damiette, où la Ville crée un préau et des locaux annexes, « il y aura 136 logements en accession, même assez chers, d’ici deux ans », explique le maire. « Cela va générer quand même un trafic de voitures important, au-delà de l’aspect financier monsieur le maire, quel est l’intérêt pour la ville ? », lui lance Alexis Pasquet. Bernard Jamet rétorque à nouveau qu’il est dans « la continuité » de l’ancienne municipalité.
« La promesse de vente était signée à notre arrivée. Si on s’était opposé, on aurait eu un procès. On a déjà évacué la cuisine centrale et les emprunts toxiques. Ça rapporte de l’argent. C’est bien pour la ville, ça dynamise. » Une riveraine suit la visite. « Ça construit beaucoup. Ça va être dense le quartier. À un moment ça devient étouffant », souffle-t-elle. Prochaine visite de quartier, ce mercredi 27 septembre à Bel-Air/Moulin.