Une cure sous hypnose pour arrêter de fumer
Accro à la cigarette ? Habitué des tentatives échouées de vous débarrasser de cette addiction qui coûte de plus en plus chère, financièrement et médicalement. Voici peut-être votre salut. Dans son cabinet Oxygen’ô Bien-être, rue de Gisors, Catherine Champion propose un sevrage tabagique par hypnose sous forme d’une cure de quatre séances de soins au tarif de 270 euros. « J’affiche un taux de réussite de 95 % au bout de quatre ans pour l’ensemble de mes clients », explique la praticienne. Elle n’est pas médecin, mais diplômée d’une formation privée en hypnose.
Sans prendre de poids
« L’unité d’addictologie du centre hospitalier René-Dubos m’envoie régulièrement quelques-uns de ses patients. L’hypnose agit en réduisant l’envie de fumer, en augmentant la volonté d’arrêter, ou en renforçant la concentration sur un traitement visant à l’arrêt du tabac. L’avantage en cas de réussite : on ne prend pas de poids, car on n’est pas frustré ! », poursuit la Pontoisienne installée depuis mars 2016 dans la ville d’Art et d’Histoire. « ll y a cinq façons de pratiquer l’hypnose dans le cadre du sevrage tabagique : suggérer directement au fumeur de changer de comportement, modifier sa perception de sa dépendance ; utiliser l’hypnose comme adjuvant à la psychothérapie verbale, suggérer au sujet que fumer le répugne, c’est l’hypno-aversion. Enfin, il y a l’autohypnose, comme complément au traitement hypnotique », détaille-t-elle.
Une thérapie par hypnose débute par un entretien préliminaire d’une heure. « C’est l’occasion pour moi de poser des premiers points d’ancrage dans l’esprit de mon interlocuteur et de déterminer s’il est soignable, ou pas. » Ce bilan appelé anamnèse s’enchaîne directement par une première séance d’hypnose thérapeutique d’1h30, puis d’une séance de suivi d’une heure, quinze jours plus tard. « Et si mon client rechute dans l’année du sevrage, j’offre une séance d’hypnose d’une heure complémentaire », insiste Catherine Champion. Elle propose également des sevrages au cannabis, « mais le processus est plus long », précise-t-elle. Cette ancienne du spectacle, notamment au côté de Franck Syx, considère cependant que les émissions télévisées sur le sujet sont « exagérées… On ne peut pas forcer l’inconscient à faire quelque chose qu’il ne souhaite pas. Gare aux charlatans, donc, et il est préférable de choisir un praticien qui a pignon sur rue », conclut-elle.