Les enfants ont voté
Éliot s’est mis sur son trente et un. Gilet et pantalon bleus, chemise sombre et coupe de cheveux élégante, l’élève en Cm1 de l’école primaire Albert-Camus vit un grand jour. Ce lundi 25 septembre, le jeune Camblysien (9 ans et demi) est candidat à l’élection au conseil communal des enfants, fondé en 1996 par le maire (Ps) David Lazarus, alors jeune adjoint.
Cette année, il étaient 240 à participer au scrutin. Un ou deux écoliers étaient élus par classe. Le programme d’Éliot est clairement présenté sur l’affiche qu’il a confectionnée. Il doit maintenant attendre que ses copains de classe passent dans l’isoloir, carte électorale factice en main, avant de déposer dans l’urne leur enveloppe contenant deux bulletins. « Je veux aider la ville, lance-t-il avec assurance. Faire des choses pour soutenir les handicapés ou pour le nettoyage des rues. » Présente à ses côtés, sa maman a été surprise « des idées spontanées » mises en avant par son fils et de « la campagne qu’il a menée dans la cour de l’école ». « Je voulais montrer que j’avais envie d’être élu pour agir, prolonge le postulant. Mais si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. » La déception se lisait pourtant son visage au moment de l’annonce des résultats. Éliot ne siègera pas au conseil, battu par Juliette et Léonie.
Trente jeunes élus
Les deux demoiselles figureront, elles, pendant deux ans au sein de l’assemblée, encadrée par Mélanie Pichard et composée de trente enfants (27 filles et 3 garçons). Tous les ans, la moitié des membres est renouvelée. Quatre commissions leur sont proposées : solidarité, environnement, communication et intergénération. « L’objectif est de donner la parole aux jeunes, explique Guillaume Nicastro, l’élu en charge de la citoyenneté. Nous tenons à ce qu’ils soient acteurs de leur projet, en leur expliquant aussi que tout n’est pas réalisable. Mais leurs idées sont souvent pertinentes. »
Les programmes des candidats proposaient notamment des réflexions sur la nature, des activités pour les personnes âgées, la création d’un potager, d’un parc accrobranche ou de faire de la ville un endroit heureux. Autant de sujets qui pourront déjà être débattus lors de la première assemblée plénière qui aura lieu le lundi 2 octobre. Eliot n’y sera pas. En tout cas cette année…