La Cgt menacée d’expulsion
Suite à un différend avec la mairie, l’union locale Cgt s’est vue notifier l’obligation de libérer, d’ici le 5 octobre, le local qui lui était attribué depuis février 2016.
La tension monte à nouveau entre la municipalité et la Cgt. La Ville ordonne en effet à l’union locale de quitter, d’ici le 5 octobre, le local qu’elle lui attribue depuis février 2016. La mairie, dans son courrier adressé le 5 septembre au secrétaire départemental de la Cgt, évoque « certains dysfonctionnements » survenus en 2016 quant à l’utilisation de la salle mise à disposition de l’Union locale : une réunion qui aurait perturbé les adhérents d’une autre association, un non-respect du plan vigipirate, la pose d’autocollants Cgt sur le panneau d’une école. « La Ville, malgré ces éléments, a reconduit la convention en mars 2017 ». Mais cet été, « une partie du mobilier urbain a fait l’objet d’un affichage sauvage au nom de La
France insoumise. Les agents de la ville ont découvert que des affiches de l’union locale Cgt de Montigny, collées sur l’envers, avaient été utilisées pour dégrader l’espace public ». Dans son magazine municipal de septembre, la municipalité explique en avoir « marre de l’affichage sauvage. Cela nuit à l’image de la ville, empêche les usagers d’accéder à l’information et coûte cher à la commune (pour le nettoyage) ». La municipalité , qui a « identifié » un des « colleurs sauvages », annonce avoir déposé une « plainte nominative ».
Un ensemble de raisons qui ont amené la municiplalité, face au « non-respect de la convention » (Ndlr passée entre la mairie et la Cgt) à mettre un terme à l’usage du local. La Cgt doit quitter les lieux dans un délai d’un mois à réception du courrier, soit le 5 octobre.
Une « sanction » que la Cgt juge « disproportionnée ». Le syndicat affirme que la municipalité, depuis qu’elle a attribué ce local en février 2016, « n’a de cesse de trouver des prétextes pour accuser la Cgt de Montigny de tous les maux. Sous couvert de deux très anciennes affiches, prétendument collées par nous, sur des panneaux de la Ville, le maire nous annonce notre expulsion pour le 5 octobre ». Le syndicat, qui dénonce une « décision arbitraire et injuste » a saisi un avocat pour attaquer cette mise en demeure de la ville. Elle annonce une « grande campagne de pétitions » et des « actions de mobilisation dans les prochains jours ».