L'Echo le Regional

Les salariés de Semperit continuent leurs actions

- D.C.

Les salariés de l’entreprise Semperit ne décolèrent pas. Ils sont en conflit avec leur direction depuis la fin du mois de juin, et l’annonce par le groupe Sfbt (Sempertran­s France Belting Technology) de la fermeture de l’usine à la fin de l’année. La direction, qui évoque la suppressio­n de 64 postes permanents, veut consolider sa production européenne (elle fabrique des bandes transporte­uses en caoutchouc) dans son usine polonaise. La Cgt et Force ouvrière ont lancé depuis les Jeudis de la colère.

« On a encore du jus »

Après avoir attaqué au tribunal la procédure préalable au plan de sauvegarde de l’emploi, les salariés dénoncent aujourd’hui la façon dont sont menées les négociatio­ns. « On nous propose 17 000 € d’indemnités de préjudice. C’est à des années-lumière de ce que souhaitent les salariés, qui, de plus, veulent négocier avec la direction et non pas avec un chef d’atelier », lance Daniel Issaadi, de l’Union locale Cgt d’Argenteuil, qui a passé 43 ans dans cette société.

Pour faire connaître leur combat à la population, des salariés ont manifesté jeudi 21 septembre au niveau de la nationale puis au giratoire Marcel-Dassault, laissant passer les véhicules au compte-goutte. « Les gens ont compris ce qu’on faisait », explique Daniel Issaadi. Les manifestan­ts de Sempérit se sont joints ensuite, devant la souspréfec­ture voisine, au mouvement de protestati­on des retraités contre la hausse de la Csg. Quant au conflit chez Semperit, Daniel Issaadi promet « d’autres actions. On a encore du jus ! ». Les Jeudis de la colère ne sont donc pas terminés.

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Un « Jeudi de la colère » en juillet dernier devant l’usine.

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