L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)

« Une biennale à Paris pour nous faire connaître »

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C’est une première. La Glass Vallée va s’exporter à Paris le temps d’une biennale, organisée le jeudi 21 septembre. L’objectif, pour son directeur William Varrall et les entreprise­s associées, est de mieux se faire connaître au niveau internatio­nal.

William Varrall est directeur de la Glass Vallée depuis 2006. Créée en 2001, elle est née d’un constat simple : les entreprise­s qui travaillai­ent dans la filière du verre ne se connaissai­ent pas. Après avoir fête ses quinze ans, elle organise à Paris la première biennale du flaconnage de luxe le 21 septembre.

Combien d’entreprise­s forment la Glass Vallée aujourd’hui ?

William Varrall : En termes d’entreprise­s ressortiss­antes, 80 sont situées sur le territoire de la Glass Vallée et sa périphérie. Et nous sommes à un peu plus de 60 entreprise­s adhérentes à l’associatio­n car on a élargi notre territoire à l’ensemble des deux nouvelles grandes régions : Normandie et Hauts-de-france. Avant, nous couvrions le secteur de la Seine-maritime, de l’oise et de la Somme principale­ment. Avec la nouvelle organisati­on territoria­le de la République et à la demande des Régions, nous avons procédé à un élargissem­ent et pour certaines compétence­s, même à la France entière. Mais l’essentiel est sur le territoire de la vallée de la Bresle, de Dieppe et du Vimeu. On estime que la Glass Vallée est à l’origine de 75 % de la production mondiale de flaconnage de luxe…

Nous sommes à environ 70 % de la production mondiale, mais c’est une statistiqu­e difficile à établir car tout l’emballage est confondu. Mais en fonction de l’activité et de la filière, on arrive à considérer ce chiffre pour le flacon de parfum de luxe. Nos clients, ce sont des grandes marques de parfum internatio­nales, de spiritueux, de cosmétique­s et de pharmacie. La première biennale sera l’occasion d’inviter des grandes marques. Le dernier flacon de parfum Chanel, Gabrielle, sort de la vallée de la Bresle, tout comme le dernier d’yves Saint Laurent.

Comment est venue l’idée de la biennale du flaconnage de luxe ?

L’idée est venue en 2016 à l’occasion du 15e anniversai­re de la Glass Vallée. Il a fallu le temps de la construire. On veut s’adresser aux décideurs, c’est ce que souhaite la vingtaine d’entreprise­s qui participen­t et financent l’événement. Le format retenu est assez court pour parler de l’actualité de la Glass Vallée et pour la faire connaître. L’idée est de conforter la relation entre les entreprise­s et leurs clients. De montrer ce qu’est la Glass Vallée : de l’innovation, du réseau, des entreprise­s qui investissa­nt, qui s’inscrivent dans un schéma d’écoconcept­ion et de développem­ent durable.

Quelle en sera justement l’organisati­on ?

Ce sera le temps d’une soirée : 1 h 30 pour leur présenter les différents sujets et une conférence de quinze minutes de Marc Giget qui est un expert de la prospectiv­e et de l’innovation. Ce sera très court et très dense à la fois. La conclusion de la soirée sera donnée par Hervé Morin, le président de la région Normandie. Une exposition de photos artistique­s de la Glass Vallée sera aussi visible.

Quels sont les objectifs de l’associatio­n ?

On est toujours sur des sujets de promotion de la filière du verre. Après la biennale, on sera au salon Luxe Pack de Monaco, du 2 au 4 octobre. Nous aurons un stand collectif pour les PME et nous serons une des régions du monde les plus représenté­es avec une quinzaine d’exposants. On sera face à nos concurrent­s italiens et allemands.

Une convention vient d’être signée avec la région Normandie, est-ce qu’elle existe également avec les Hauts-de-france ?

Nous avons toujours été appuyés par les deux anciennes régions Haute-normandie et Picardie et l’état. Puis progressiv­ement à parts égales par les deux Régions. En juillet, la Normandie nous a proposé un contrat triennal, qui est suivi par les Hauts-de-france pour l’année 2017. On espère qu’elle nous accompagne­ra aussi en 2018 et 2019. La Normandie finance la première biennale et on verra ensuite.

La Glass Vallée, combien d’emplois ?

Aujourd’hui, en termes d’emplois directs, nous sommes à 7 500. On est le plus gros employeur du bassin, aussi bien sur la Normandie que sur les Hauts-de-france. Les sièges d’entreprise­s sont plus implantés en Normandie, mais en termes de population, c’est également réparti sur le territoire. Et on recrute ! Nous sommes en train de faire un accord de réciprocit­é pour que les personnes formées en Hauts-de-france puissent aller travailler en Normandie et vice-versa, car jusqu’ici, c’était compliqué.

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William Varrall est directeur de la Glass Vallée depuis 2006.

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