L'Éveil de Lisieux

Bernard Aubril chevalier de la Légion d’honneur

Promu chevalier de la Légion d’honneur, sur propositio­n du Premier ministre, Bernard Aubril a reçu sa distinctio­n samedi dernier, au Cerza, des mains d’Anne d’Ornano.

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C’est au restaurant la pagode du Cerza que s’est tenue la cérémonie de remise de Légion d’honneur de Bernard Aubril, maire de Lisieux et 1er viceprésid­ent de l’Agglomérat­ion, pour services rendus au sport, à l’Education Nationale et au territoire. Une pagode plus que pleine pour cette occasion, plus de 300 personnes ayant répondu à l’invitation. La liste des élus et personnali­tés locales présentes serait bien longue, mais tout aussi parlante est celle des absents, dont des élus qui comptent dans le sud pays d’Auge. Entre autre : François Aubey, président d’agglo maire de Mézidon, Jean-Paul Soulbieu vice-président d’agglo, ex-adjoint aux finances de Lisieux (invités). D’autres n’ont en revanche pas reçu de bristol d’invitation, comme Benoît Charbonnea­u, vice- président de l’agglo et maire de la commune voisine, Moyaux… Au-delà de ces petites attentions entre « amis » ou collègues, le moment fut empreint d’une réelle et belle solennité, et c’est Anne d’Ornano qui épingla la médaille de Bernard Aubril.

Conquérant

L’ancienne présidente du conseil général du Calvados et maire de Deauville rendit un long hommage au nouveau chevalier de la Légion d’honneur, soulignant que « de la Normandie il a l’esprit conquérant » . Elle évoqua « les 3 chapitres de sa vie : l’instituteu­r, le cycliste et l’élu ; ils se chevauchen­t et sont l’arbre de sa vie » ; apportant quelques précisions : « De ses 37 ans dans la maison Education Nationale, il laisse le souvenir d’un enseignant sévère, exigeant mais juste ; un instituteu­r mais pas un donneur de leçon » . Quant au loisir et sport cycliste, toujours associé à Bernard Aubril, Anne d’Ornano relèvera, non sans humour : « Je n’imagine même pas combien de kilomètres il peut avoir au compteur » .

Franc-parler

Revenant enfin sur la carrière d’élu du récipienda­ire, carrière qui démarra en 1983 comme conseiller municipal lexovien, Anne d’Ornano rappela que « c’est en 1992, au conseil général, que j’ai pu apprécier son franc-parler » ; elle salua le travail de l’élu au-delà des politiques partisanes : « Sa politique, c’est Lisieux et les Lexoviens ; comment a- t- il réalisé tant dans sa ville, en terme d’aménagemen­ts, sans augmenter les impôts ? Il y a là matière à leçon » ; tout en notant cependant : « Il fait confiance, sans doute un peu trop ; et il pardonne, sans doute un peu trop vite… » Hommage et partage Après avoir été décoré, Bernard Aubril a tenu à rendre hommage à sa mère, « celle qui par sa volonté, par ses valeurs et son éducation, son profond respect de la fonction publique aussi, m’a, dès mon enfance, conduit vers ce service aux autres » . Le maire lexovien est également revenu sur les moments importants de sa carrière d’élu, notamment sa vision globale du territoire, comme la création de Lisieux Pays d’Auge en 2003, puis le SCOT, puis la fusion avec Moyaux Porte du Pays d’Auge créant Lintercom en 2013. Enfin l’agglomérat­ion : « J’ai pris rapidement mon bâton de pèlerin pour aller rencontrer les présidents des 4 communauté­s de communes du Pays d’Auge Sud, celles d’Orbec, de Livarot, de Saint-Pierre-sur-Dives, de Mézidon-Canon, qui, aucune des 4 n’avaient 15 000 habitants, condition nécessaire pour perdurer, alors que nous pouvions laisser vivre Lintercom avec ses 42 000 habitants et laisser les 4 voisines s’organiser. C’est de là, qu’est partie, à l’unanimité, l’idée de se mettre au travail pour construire la communauté d’agglomérat­ion » . Avec le résultat que l’on sait.

Enfin, Bernad Aubril tint à partager l’honneur lui étant fait ce jour : « Cette distinctio­n, si elle m’est décernée, sachez que c’est aussi la vôtre, la nôtre, car chacune et chacun de vous, à la place qui est la sienne, peut fièrement se dire qu’il en porte une part amplement méritée » .

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