LES BESOINS AUGMENTENT
En 2015, l’INSEE* publiait une enquête sur l’offre de soins de proximité en Haute-Normandie. Il dressait un tableau bien noir de la situation dans la région et particulièrement dans l’Eure. « Le déficit de professionnels de santé est particulièrement marqué dans le département de l’Eure, avant dernier département français pour les médecins et les dentistes », lit-on dans le rapport.
Dans le même temps, la population haut-normande progresse. L’INSEE note une augmentation de 3 % entre 2011 et 2022. A cela s’ajoute le vieillissement de la population qui entraîne des besoins de soins supplémentaires.
Quant au nombre de professionnels, il diminue dans certains secteurs, notamment à cause des départs en retraite non remplacés. Selon le rapport de l’INSEE, entre 2013 et 2022, quatre médecins sur dix ont prévu de cesser leur activité.
Pour lutter contre la désertification médicale en Normandie, l’Agence Régionale de Santé (ARS) assure mettre des actions ciblées sur les jeunes médecins. Parmi elles, l’aide à l’installation. Afin d’inciter les jeunes médecins à exercer dans des zones rurales (dites fragiles), « près de 35 contrats de praticiens territoriaux de médecines générales ont été signés en 2016. Ils permettent aux jeunes généralistes de s’installer avec une garantie de revenu pour le démarrage de leur activité », indique le service communication de l’ARS.
L’agence dit vouloir aussi favoriser le travail en équipe grâce à l’extension des Pôles de Santé Libéraux Ambulatoires (appelés plus familièrement « maison de santé ») qui permettent de regrouper des jeunes médecins et professionnels de santé autour d’un projet commun. S.F * Institut national de la statistique et des études économiques.