Michel Leroux en appelle aux efforts de tous pour sauver le centre-ville
Le maire de Pont-Audemer Michel Leroux ne partage pas l’enthousiasme de certains de ses administrés de voir le magasin Action s’implanter à la place de l’ancien Netto à Pont-Audemer. Récemment, il avait tout fait pour retarder l’ouverture de la boulangerie Louise, zone de Saint-Ulfrant. Le développement d’un certain type de magasins en périphérie est selon lui une menace pour le centre-ville. Interview. L’ouverture d’un magasin Action à Pont-Audemer était semble-t-il attendue par de nombreux consommateurs ? Comprenez-vous cet engouement et étiezvous favorable à son implantation ?
Michel Leroux : J’ai du mal à comprendre cet engouement et non, je n’étais pas favorable à leur implantation. Les gens d’Action sont venus me voir. Je leur ai dit que je ne souhaitais pas qu’ils s’installent au centre-ville. Ils ont choisi de s’installer ailleurs, à la place de l’ancien Netto à SaintGermain-Village et ni moi ni mon collègue maire de Saint-Germain Philippe Lechevalier n’avons eu notre mot à dire. On n’a pas pu les empêcher de venir. On n’a pas eu notre mot à dire car leur établissement faisant moins de mille mètres carrés, ils n’avaient pas besoin de l’accord de la Commission départementale d’aménagement commercial, où siègent des professionnels, des représentants de l’Etat et certains élus. Pourquoi ne vouliez-vous pas d’eux ?
Quand on a demandé aux dirigeants de Flash 2 000 (Centrakor) de reconstruire leur façade ils l’ont fait. Action étant un concurrent, je ne me voyais pas faciliter leur implantation sur la même zone. Autre établissement que vous ne souhaitiez pas voir s’implanter en périphérie à Pont-Audemer, la boulangerie Louise. On dit que vous avez harcelé ses dirigeants pour les empêcher d’ouvrir. Est-ce vrai et pourquoi un tel acharnement ?
Oui, je les ai harcelés, sur des questions relatives à la mise aux normes du site mais je l’ai fait dans un seul et unique but, la défense du centre-ville. Je regrette là aussi de ne pas avoir pu les empêcher de s’installer. Hormis le droit de préemption, les maires ont peu de pouvoir pour empêcher un commerçant de s’installer et cela, je le regrette. En quoi l’installation de certains magasins en périphérie, et en l’occurrence en périphérie très proche du centre, est-elle une menace pour le centre-ville ?