Une saison pleine de promesses à l’Eclat
AU PROGRAMME NOTAMMENT DE L’HUMOUR ET UNE PROGRAMMATION MUSICALE PLUS éTOFFéE
35 spectacles, 80 levers de rideaux. Du théâtre, de la danse, des concerts… le public aura un large éventail de choix cette saison à l’Eclat. Il l’a découvert en spectacle, sur place, samedi soir.
De l’humour
Comme le veut la tradition, la saison de l’Eclat a été présentée, samedi soir, au cours d’une soirée où un spectacle a été donné (cette année le truculent BP Zoom). Une saison entièrement concoctée pour la première fois par Simon Fleury, le directeur en place depuis un an. Une saison non pas en rupture avec ce qui se faisait auparavant mais avec néanmoins plusieurs nouveautés.
Le rire y aura davantage sa place. La prestation poéticoclownesque de BP Zoom, samedi soir, n’était à ce propos qu’un amuse-bouche. Le public rira beaucoup encore avec Un Poyo Rojo le 6 octobre, Bigre le 14 octobre, Maître Fendard (spectacle co-écrit par le professeur Rollin) les 19, 20, 21 et 22 octobre (en formule « théâtre décentralisé » à Cormeilles, Beuzeville, Montfort-sur-Risle et Saint-Etienne l’Allier). Simon Fleury « aimant les Belges », il en accueillera cinq au cours de la saison ; le plus connu d’entre eux, Alex Vizorek, fait le bonheur notamment des auditeurs de France Inter (il intervient dans l’émission culte Si tu écoutes j’annule tout re-baptisée Par Jupiter !) et des téléspectateurs de C8 (Salut les terriens ! de Thierry Ardisson). Même Shakespeare sera vu avec drôlerie et de manière insolite à Pont-Audemer lors d’une « Shakespeare week » (du 30 janvier au 2 février) « au cours de laquelle le public sera notamment invité à déguster des spécialités élisabéthaines »… au tribunal de Pont-Audemer, où le spectacle sera décentralisé.
Une programmation musicale plus étoffée
L’autre inflexion de la programmation concerne la partie musicale. Pont-Audemer n’a les moyens de rivaliser ni avec les grosses salles de musiques actuelles style 106 à Rouen ou Cargo à Caen ni avec celles « tout public » comme les Zénith ou Parc des expositions. « Elles ont des moyens que nous n’avons pas, à nous donc de trouver notre place », estime Simon Fleury. L’Eclat mise à cet égard sur quelques têtes d’affiche.
Certains de ses invités sont des « pointures » qui viendront de loin, tel le grand contrebassiste de jazz israélien Avishai Cohen - sur scène le mardi 28 novembre à l’Eclat, « après l’Olympia à Paris et avant un concert au Japon », précise Simon Fleury - et le jazzman Américain Raul Midon, programmé le vendredi 6 avril. D’autres, par exemple l’orchestre de l’opéra de Rouen, qui jouera sa version de Pierre et le loup, de Prokofiev dimanche 3 décembre) ont été dénichés plus près. A voir et à entendre également, Gaël Faye, pour la lecture musicale Petit pays, vendredi 8 décembre, R. wan (par ailleurs membre du groupe Soviet Suprem), samedi 20 janvier, Électro Deluxe samedi 17 février…
Jeune public, danse, résidence d’artistes…
L’Eclat poursuivra par ailleurs sa politique en faveur d’une programmation « jeune public » très étoffée, travaillera pour cela en lien avec les établissements scolaires de la région, proposera des spectacles de théâtre d’objets et de danse, hébergera des compagnies en résidence et accueillera hors programmation certains spectacles de partenaires, par exemple l’école musique. L’Eveil présentera plus en détail comme tous les ans tous les spectacles de la saison de l’Eclat au fil de ses éditions. A voir cette semaine, en pages Loisirs, la présentation du concert proposé par les Jeunesse musicales de France sur scène le vendredi 29 septembre et celle des Aventures du prince Ahmed, programmé le 3 octobre. Serge Velain