Levothyrox : la solution provisoire du gouvernement
Face à la polémique, la ministre de la Santé a annoncé le retour prochain de l’ancienne composition du médicament. Un revirement temporaire.
Le gouvernement cherche à apaiser la colère des patients atteints de troubles de la thyroïde. Depuis plusieurs semaines, la nouvelle formule du Levothyrox fait polémique. Un médicament pris, en France, par trois millions de personnes.
Cette nouvelle formule avait été réclamée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) dans le but de rendre le produit plus stable et d’éviter les variations du principe actif d’une boîte à l’autre.
Des effets indésirables
De nombreux patients dénoncent depuis des effets indésirables (crampes, troubles du rythme cardiaque, maux de tête, chute de cheveux, nausées, vertiges, fatigue…). Une pétition a d’ailleurs remporté un franc succès sur internet. Selon le ministère de la Santé, plus de 9 000 personnes ont signalé des effets indésirables.
Face à l’inquiétude, la ministre des Solidarités et de la Santé a pris certains engagements. Agnès Buzyn a ainsi confirmé l’arrivée, d’ici quatre semaines, « de nouvelles spécialités de levothyroxine ». Et de poursuivre : « D’ici 15 jours, des stocks européens de l’ancienne formulation du laboratoire Merck seront mis à disposition sur prescription médicale pour les patients présentant des effets indésirables persistants ».
Un retour en arrière temporaire
Cependant, la ministre précise que cette solution reste provisoire. « A terme, cette formulation du Levothyrox ne sera plus disponible et cette solution est donc temporaire ».
Dans un communiqué, Agnès Buzyn a rappelé que ceux qui supportent bien la nouvelle formule du médicament doivent poursuivre leur traitement sans le changer. Et de préciser à ce sujet « qu’il ne faut en aucun cas changer son traitement par soi-même, les patients devant absolument se rapprocher de leur médecin pour toute adaptation ». Le retour à l’ancienne formule ne pourra se faire que sur prescription médicale.
Enquête préliminaire en cours
Suite aux nombreuses plaintes, la justice s’est emparée de l’affaire. Une enquête préliminaire a été confiée au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille.
De plus, une enquête de pharmacovigilance a été lancée par l’ANSM. APEI-Actualités. Johanna Amselem