L’entreprise Lampe Berger entretient la flamme de la diversification
Forte de son savoir-faire sur le marché du parfum d’intérieur par catalyse, l’entreprise diffuse de nouvelles gammes de produits, dont des bougies.
La société Lampe Berger est engagée dans une stratégie de diversification depuis fin 2014. Le leader mondial de la diffusion de parfum d’intérieur par catalyse explore progressivement d’autres segments de ce marché mondial ultra-concurrentiel. Après les bouquets diffuseurs, à froid et sans flamme, Lampe Berger investit désormais le champ des bougies parfumées.
Transfert d’expertise
« L’idée est de partir de la lampe à catalyse qui est notre coeur de métier et de décliner dans d’autres domaines notre niveau d’expertise largement reconnu, expliquent Charles O’Quint, le directeur et Carole Culotta, responsable marketing de Lampe Berger. La lampe à catalyse est une niche sur un vaste marché que celui de l’air intérieur, du soin de l’air. La catalyse ne représente que 6 % de ce marché. Les 94 % qui restent englobent tous les autres produits ». Y compris les sprays industriels vendus en grande distribution.
Forte de son expérience et de ses savoir-faire reconnus, tout d’abord et historiquement dans l’assainissement des milieux hospitaliers, la marque Lampe Berger évolue sans se renier. « C’est ce que les consommateurs attendent de notre part, affirment Charles O’Quint et Carole Culotta. Nous bénéficions d’une forte notoriété et d’une reconnaissance de la marque que les clients doivent retrouver dans nos nouvelles gammes de produits ».
Les bouquets puis les bougies
Comme pour son produit phare, la lampe à catalyse, la société Berger fonctionne à l’identique pour ses bouquets diffuseurs et maintenant ses bougies. Certaines fonctions, singulièrement celle de création, sont là aussi externalisées. « Nous faisons appel à des partenaires extérieurs comme des parfumeurs, confirme Carole Culotta. Pour les bouquets nous avons travaillé plus particulièrement sur la neutralisation des mauvaises odeurs, celles des cuisines, des salles d’eau, dues aux animaux ou encore le tabac. Les molécules et les formules sont très spécifiques et très différentes de celles utilisées pour la catalyse car la diffusion s’effectue à froid avec des tiges trempées dans la solution ».
Différentes encore, les bougies qui sont fabriquées à base de paraffine végétale, qui provient du Sud de la France. « Nous utilisons une cire qui provient du soja, voire de la courgette qui peut servir de fixateur, explique Carole Culotta. Les bougies sont contenues dans du verre qui est le seul élément décoratif ». Un nouvel actionnaire fraîchement arrivé, le fonds d’investissement Argos Sidotic va accompagner ce développement de l’entreprise euroise, avec à la clef la création d’une vingtaine d’emplois supplémentaires, intérimaires dans un premier temps. Gilles Motteau