Collégiens attendent prof de français
Trois mois qu’un professeur de Français et Latin n’est pas remplacé au collège Maurice de Broglie. Pour les parents d’élèves, ce n’est plus supportable. « On ne peut pas accepter que l’enseignement du Français ne soit pas dispensé ! », s’emporte Patrick Bertran, président de la FCPE à Broglie. Ce dernier tire la sonnette d’alarme dans un courrier adressé au recteur. « l’Éducation nationale a l’obligation légale d’assurer l’enseignement de toutes les matières inscrites aux programmes d’enseignement », écrit-il, s’appuyant sur une jurisprudence du Conseil d’État. Depuis le 6 novembre 2017, ce sont trois niveaux (5e, 4e et 3e) qui n’ont plus de cours de Français et de Latin.
« Les 3es n’ont eu que très peu de Latin et ce seront des points en moins au moment du brevet », pointe Patrick Bertran.
Pas assez de remplaçants
Le problème ? « Nous ne disposons que de 50 à 60, professeurs TZR (Titulaire sur zone de remplacement) », croit savoir Patrick Bertran. Un chiffre qui serait insuffisant par rapport au besoin. « Vous imaginez bien qu’un poste de Français-Latin, ce n’est pas courant, vous ne le trouvez pas sous le sabot d’un cheval », explique Patrick. « Pour ne rien arranger, le secteur de Broglie n’est peut-être pas attractif non plus. » À l’instar de l’Éducation nationale, les parents ont aussi cherché un candidat au remplacement. « J’ai mis une annonce sur le site Le Bon Coin car, l’académie peut très bien ne pas identifier une personne qui chercherait du travail. Il y a parfois des hasards des circonstances. Hélas, toutes ces recherches sont restées vaines malgré tous nos efforts », confie Patrick Bertran.
De son côté, le rectorat de Rouen confirme que « les services académiques et les inspecteurs continuent à rechercher activement des candidats compétents dans la discipline, en lien étroit avec l’académie de Caen, étant donné que la zone de remplacement se situe sur un secteur limitrophe. »