Un parrain pour donner les ficelles du monde professionnel ?
Aider les jeunes diplômés à intégrer le monde du travail, grâce à un parrain professionnel, tel est l’objectif de l’association NQT. À Saint-Pierre-de-Salerne, Christian Marquis est l’un des 165 parrains de Normandie.
L’enrichissement mutuel. C’est ce que met en avant l’association NQT, implantée en Normandie depuis 2014. « En trois ans, nous avons accompagné 619 Bac + 3, dont 270 l’an dernier », se félicite Marc Mullier, délégué régional de NQT.
Lundi 5 février, il était invité à Saint-Pierre-deSalerne, dans l’entreprise Combles d’en France de Christian Marquis, l’un des 165 parrains de Normandie. « L’objectif est d’aider ces jeunes diplômés de moins de 30 ans, en leur donnant des outils (tests, entretiens) et en leur trouvant un parrain pour les soutenir, leur donner les ficelles. Et ce, en toute objectivité et sans pression, puisqu’il n’y a pas l’enjeu d’un emploi à la clef dans l’entreprise du parrain », résume-t-il.
Alors qu’il travaille déjà à la formation d’apprentis (CAP, BEP charpente) au sein de son entreprise du bâtiment, Christian Marquis est séduit par l’idée de soutenir de jeunes diplômés lorsque NQT l’a prospecté. Pour ce parrain, épauler un jeune à la recherche d’emploi permet d’être vecteur de dynamisme sur le territoire. « Je suis vice-président du GIAB, Groupement interprofessionnel de l’arrondissement de Bernay, un regroupement d’employeurs particulièrement sensibles au développement de l’emploi surtout dans nos zones rurales. J’ai donc aussitôt accepté le challenge. Il faut montrer le dynamisme de nos zones rurales et notre Région ».
Pauline veut devenir marraine
L’an dernier, Christian Marquis a ainsi aiguillé Pauline Werling, une Bosrobertoise qui est aujourd’hui titulaire d’un CDI, dans une entreprise havraise. « J’ai rencontré M. Marquis deux ou trois heures environ tous les quinze jours pendant presque un an. Nous avons commencé par retravailler mon CV et ma lettre de motivation. Puis, grâce à des tests de personnalités, nous avons découvert et affiné mes points forts, renforcés mes points faibles. Ma formation universitaire était dans les Ressources humaines, mais je n’avais aucune expérience dans la section « salaire et paie ». J’ai trouvé un intérim qui a comblé cette lacune. » Une expérience qui a changé la jeune fille, à tel point qu’elle veut, aujourd’hui, à son tour, devenir marraine. Pour Pôle emploi, partenaire de l’association, cet accompagnement est une bénédiction. « Nous
DE LA SEMAINE
nous retrouvons souvent face à des jeunes qui ont des capacités mais ne savent pas comment les valoriser dans le milieu professionnel. Grâce à des parrains, nous sommes en mesure de leur mettre le pied à l’étrier », confirme Nadine Maulion, directrice de Pôle emploi Bernay.
« Il faut montrer le dynamisme de nos zones rurales »