Nouveau maître de la confrérie de Charité
Avec la disparition de Pierre Chauvière fin novembre 2017, la confrérie de Charité de Bournainville-Faverolles avait perdu un rouage essentiel. Jean-Paul Vallée va lui succéder comme maître d’une confrérie de six membres.
Ce qui ressemblait à une assemblée générale s’est tenu vendredi en soirée à la maison de Charité en présence de Michel de Vaumas, grand maître de l’Union diocésaine, et Emmanuel Morel, vice-président.
Après avoir dressé la liste -hélas bien courte- des frères de charité de la commune dont certains totalisent des décennies de présence, le groupe s’est attaché à structurer la confrérie locale. Ont ainsi été désignés : Jean-Paul Vallée, maître (président), JeanClaude Toutain, trésorier, Jacky Terrier, secrétaire.
Michel de Vaumas évoquait alors des pistes pour développer la confrérie. « N’hésitez pas à contacter les habitants, y compris les résidents secondaires. Aujourd’hui on peut même accepter des personnes qui ne sont pas baptisées à condition qu’elles ne soient pas anticléricales. C’est une question de respect mutuel. Reste qu’elles ne pourront jamais porter la croix ». Il prônait également le rapprochement avec d’autres confréries à condition qu’elles soient de la même paroisse. Ce que regrettent certains frères bournainvillais qui ont plutôt ’des atomes crochus’ avec Saint-Mards-de-Fresne mais qui, malheureusement, n’est pas dans la même paroisse.
Le grand maître parlait également des décorations face à certaines réticences : « Une décoration c’est un signe de reconnaissance. On peut ainsi montrer aux jeunes ce que sont un réel engagement et la fidélité à l’église. Ceux qui donnent un bon exemple, il faut qu’on les remarque. »
300 ans d’histoire
En se rapportant au livre de la Charité locale, la confrérie aurait été créée en 1868 ; exactement un siècle et demi cette année. Toutefois si l’on en croit Michel et Thérèse Mesnil dans leur ouvrage consacré au Canton de Thiberville et son histoire il semblerait que la Confrérie de charité de Bournainville serait née en 1718 succédant à la Confrérie du Saint-Sacrement érigée le 23 septembre 1715 sous le patronage de saint Blaise le deuxième patron de la paroisse. Elle fut dissoute dans les années 1790 avant d’être reconstituée au XIXe siècle. Son livre de comptes - rendus chaque année à la Saint-Blaise - montre que les frères et les soeurs soucieux de remplir leur rôle participaient à l’entretien de l’église et à celui des ornements tel celui de la bannière de saint Blaise en 1889/1890 pour en rester seuls propriétaires. Des ornements séculaires abrités aujourd’hui dans l’église dédiée à saint Rémi.
Quelques rendez-vous
Et puisque l’on parle de saint Blaise, celui-ci était imploré le dimanche 11 février ; l’occasion de rappeler la guérison par ce saint, des maux de gorge d’un enfant puis, par extension, de la coqueluche qui se manifestait hier par des toux importantes. Aujourd’hui demande de guérison et de protection sont matérialisées par la présentation par le prêtre de deux cierges en croix devant le cou des fidèles. Une cérémonie qui s’achève, comme le veut la tradition, par la distribution du pain béni offert par les frères de charité aux fidèles.
Trois autres rendez-vous ont été annoncés par Michel de Vaumas qui précisait : « Tous les frères de charité ont une place dans les rassemblements ». Rassemblement annuel le jeudi 17 mai à Lieurey ; le rassemblement de clôture de la démarche synodale le dimanche de Pentecôte au Vaudreuil.