Les élus bloquent symboliquement l’accès de l’école
Pour protester contre le projet de suppression d’une classe de maternelle, les élus et les parents ont bloqué l’accès de l’école.
« Bonjour les enfants ! Aujourd’hui, c’est jour de manifestation. » Ce mardi 13 février, les maires et parents d’élèves du secteur de Montreuil-l’Argillé ont voulu marquer le coup, au lendemain d’une réunion avec les représentants de l’inspection d’académique, à Évreux. Pour protester contre le projet de suppression d’une classe de maternelle, les élus, arborant une écharpe tricolore, ont symboliquement bloqué, avec les parents, l’accès du regroupement scolaire de Montreuil-l’Argillé.
En septembre 2018, l’école élémentaire pourrait ne plus compter que sept classes au lieu des huit, actuellement. Il faut dire que les effectifs ne sont pas bons du tout. L’école affiche une moyenne par classes de 20 élèves quand la moyenne départementale s’élève à 24. Après fermeture de classe, les effectifs retomberaient à 23 élèves. À moins que de nouvelles inscriptions ne viennent grossir les rangs.
« On n’a que le droit de mourir ! »
La rencontre avec les membres de l’inspection académique n’a pas apaisé les maires, loin de là. « Il y a eu peu de naissances en 2015, de surcroît, 24 CM2 vont partir. Donc nous risquons une baisse sérieuse », s’émeut Jean-Louis Groult, premier magistrat de Montreuill’Argillé, qui a pris la parole a l’issue de la manifestation. « Le discours de l’Éducation nationale n’est que chiffres, on n’a que le droit de mourir dans nos campagnes ! », tonne Jean-Louis Groult. « Si nous manifestons c’est parce que nous voulons défendre notre belle école, c’est un lien social… », revendique l’élu qui rappelle, qu’aucune structure de crèche n’existe aux alentours de Montreuil.
Les édiles en sont convaincus, si la classe ferme, elle ne rouvrira que très difficilement. « Après nous, l’inspection a reçu une commune dont l’école affiche une moyenne de 32 élèves par classes, et ils attendent une ouverture de classe depuis deux ans ! C’est vous dire que nous pourrions rester longtemps à sept classes avant qu’on nous accorde un nouvel instituteur », se désole JeanLouis Groult.