« Le SM se démocratise »
Pour Mickaël Anquetil, le sujet n’est pas tabou. D’ailleurs, il s’est même démocratisé avec le film Cinquante nuances de Grey. « Quand le film est sorti, les vendeurs étaient dévalisés », avance-t-il. Pour lui, aujourd’hui, les mentalités ont évolué : « Il y a moins de tabous qu’il y a une dizaine d’années. » Il n’y a pas de profil type d’adepte de BDSM : « C’est plus courant qu’on croit. Les adeptes sont de différents âges et de différentes catégories sociales. Par exemple, j’ai un client qui aime se faire fouetter le dos avec un ceinturon. Je lui ai fait son accessoire. On en a parlé librement. Ce n’est un mode de vie que pour une minorité d’amateurs ». Ce qui a le plus de succès ? Ce sont les menottes et les colliers. « Souvent, les gens commencent par ça », constate-t-il. au franc-parler lui a demandé un harnais. « Je lui ai dit que j’en avais pour chiens, mais il en voulait un pour lui ». Mickaël s’est alors plongé dans ce domaine qui, selon lui, tend à se démocratiser (lire encadré). « La plupart du temps, les gens me contactent via Facebook*. Il y en a qui veulent juste tester, pour pimenter leur vie sexuelle. Et il y a les autres, les endurcis, les experts, qui savent ce qu’ils veulent », détaille-t-il. Et puis, comme il le rappelle, « un collier pour un humain ou pour un chien, c’est exactement pareil, c’est le même travail ». D’ailleurs, d’après lui, beaucoup d’amateurs de bondage, discipline, sado-masochisme (BDSM) achètent des accessoires en animalerie.
Personnalisation
Mickaël Anquetil mise, avant tout, sur la qualité et la personnalisation : « Aujourd’hui, les gens prennent des articles discount. Mais moi, je leur propose d’avoir ce qu’ils veulent, avec de la qualité », souligne-t-il. Ses clients peuvent choisir la couleur, la largeur et souplesse qui leur conviennent : « J’ai quarante couleurs différentes, des cuirs du plus souple au plus dur. Mon but premier, c’est de faire ce que les gens veulent. »
Côté cuir, il ne se fournit qu’auprès de tanneries françaises. Mickaël Anquetil travaille principalement avec deux tanneries : une à côté du Puy-enVelay et une à Bellac, à côté de Limoges. Il propose une gamme standard, et une gamme plus luxueuse, avec des matériaux moins connus comme le cuir d’autruche ou de serpent. « Le serpent, c’est assez phallique. »
Vente à domicile
Mickaël Anquetil ne crée pas seulement des accessoires BDSM. Il confectionne aussi des sacs à main, des ceintures,