L'Éveil Normand

De 1987 à 1996, une présence

- F.L.

Certains se souviennen­t sans doute que Bernay a été longtemps une plaque tournante du disque en Normandie. Au milieu des années 1980, une bande de passionnés avait mis sur pied une convention qui a fonctionné avec succès pendant une dizaine d’années.

C’est dans les rangs des créateurs de la radio Ondes FMR (qui a émis à partir de février 1986), une dizaine d’amis, tous passionnés de musique, grands consommate­urs de concerts et collection­neurs de disque, que l’on trouve son origine. Pascal Didtsch était l’un de ceux-là. « Nous étions plusieurs à nous rendre à l’Espace Champerret à Paris. Dès les premiers mois de la radio, nous avons eu l’idée de mettre en place une convention du disque à Bernay. Ça a tout de suite été un succès populaire et de rencontres avec le mouvement musical de l’époque. On y croisait des rockers, des punks, des Teddy Boys, des mods, des métalleux, des psychés, des amateurs de jazz et, plus généraleme­nt, tous les amateurs de bonne musique. Ça brassait des collection­neurs de toute la France, on avait créé une ambiance par notre générosité », retrace le Bernayen.

« Il faut que ça marche »

Au fil des années, le CD a fait son apparition au côté des vinyles et des K7, puis les organisate­urs y ont ajouté la bande-dessinée (souvent utilisée pour illustrer des pochettes), dans les années 1990. En 1996, pourtant, la convention vit ses derniers instants. « On voulait passer à autre chose, et c’était passé de mode. » Mais, depuis, dans les travées des convention­s, les marchands qui exposaient à Bernay il y a une vingtaine d’années, disaient regretter le bon vieux temps. « Depuis une dizaine d’années, ils nous demandaien­t de refaire cette convention à Bernay », note Pascal Didtsch. Les anciens avaient tourné la page ; ils ont donc trouvé une oreille attentive auprès de la Machine à sourds. Mais les passionnés bernayens ne sont pas très loin. « On leur donne un coup de main. On réactive nos réseaux, on a distribué des flyers, des affiches, et on sera là pour la mise en place. » Pascal Didtsch croise les doigts pour que la magie opère de nouveau, le 25 février. « Il faut que ça marche, pour que Bernay redevienne une capitale normande de la musique. Sinon, ce sera un ’one shot’ » Personne ne le souhaite parmi les collection­neurs et les amoureux de la musique.

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Pascal Didtsch et ses amis d’FMR, en 1996.

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