L'Éveil Normand

L’atelier d’expression libre d’Emma Pauline à l’abbatiale

- • De notre correspond­ante Gaëlle Rousseau

Après la démonstrat­ion de boxe du samedi 14 octobre, un atelier d’expression libre était proposé dans le cadre de l’exposition organisée par l’associatio­n Confluent d’Art à l’abbatiale.

Une initiative menée par Emma Pauline, 44 ans, artistepei­ntre néerlandai­se et animatrice, également en formation pour devenir art-thérapeute. Multitâche, elle exerce dans les EPHAD, au CATTP (Centre d’accueil thérapeuti­que à temps partiel) d’Évreux, et l’hôpital de jour de Verneuil-sur-Avre. Elle exposait également ses oeuvres au sein de l’abbatiale.

Une expérience plastique où aucune compétence ni expérience n’est requise. L’objectif artistique est de partir à la découverte de la couleur rouge. Une couleur puissante choisie comme thématique pour l’exposition globale de Confluent d’Art. Le second objectif est pour les participan­ts de se détendre et de s’amuser. « On est dans la liberté. Ce n’est pas un cours académique. On est plus dans la découverte, l’expérience et l’instant présent. C’est toujours en petit groupe pour plus d’intimité », explique Emma Pauline.

Un moment relaxant

Un atelier intimiste de 9 participan­ts où on ne peut être spectateur! Dans une optique bienveilla­nte et de non-jugement, personne ne peut rester à observer. L’Éveil Normand a été invité à participer à cet atelier d’1 h 30.

Assis autour de la table, nous devons choisir un objet et le garder près de nous. Un moment relaxant avec une petite musique douce introduit l’atelier. Nous fermons les yeux et nous écoutons la voix d’Emma pour nous reconnecte­r à notre moi intérieur. Nous sommes invités à toucher l’objet choisi et de sentir les sensations qu’il nous procure.

Palette de couleurs

Ensuite, l’atelier peut commencer. Plusieurs choix de supports sont possibles : gouache, acrylique, pastel et collage. Nous commençons tous par la peinture et nous choisisson­s notre palette de couleurs. Après les couleurs, nous choisisson­s nos outils de travail : textile, rouleau de peinture, noix, cuillère en plastique et d’autres objets surprenant­s non identifiés. Il y en a pour tous les goûts. On s’attelle tous à la réalisatio­n de nos peintures. Des petits s’installent sur une bâche pour créer. Le temps s’arrête. Sur les feuilles, des formes prennent forme. Sur d’autres, on ne distingue rien du tout. L’idée est de se détendre et de créer sans réfléchir. Des participan­ts délaissent les outils et travaillen­t avec leurs mains.

Dans l’air froid de l’abbatiale, tout le monde est concentré sur sa création. Emma passe de temps en temps suivre l’avancée des travaux, donner des conseils, et présenter des photos d’oeuvres de peintres connus tels que Staël, Matisse et Kandisky. Les premières réalisatio­ns s’achèvent et une observatio­n des peintures est faite à travers une lampe.

Des participan­ts surpris

Les traces, les mouvements, les marques d’écrêtages apparaisse­nt sous le faisceau lumineux. La peinture est comparée à l’aide de feuilles de couleur variée pour en évaluer l’impact et le contraste. Un sèche-cheveux est branché dans l’abbatiale pour sécher les peintures. Libre à chaque personne de passer à une autre réalisatio­n.

Certains s’essayent au collage, d’autres s’emparent des pastels. Certains s’en vont et d’autres arrivent. L’atelier luimême est en mouvement. Les participan­ts échangent entre eux sur leurs oeuvres. Les retours sur l’atelier sont positifs. Beaucoup se disent détendus et avoir vécu un moment de lâcher-prise. Des participan­ts se disent surpris de leur création. L’atelier se conclut par un thé chaud revigorant et bienvenu par ce froid glacial.

Un moment suspendu et relaxant dans cette exposition surprenant­e, qui contraste entre les énergiques matches de boxe et les défis d’impro de l’associatio­n Aide les Z’arts organisés ce week-end-là.

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