L'Éveil Normand

Ces problèmes de la vie quotidienn­e que les habitants aimeraient voir régler

Deux réunions en une semaine ont été organisées dans le quartier de la Vallée à Brionne. Après le maire, venu écouter les habitants, c’est le bailleur social, Mon Logement 27, qui s’est rendu à la rencontre des locataires.

- • Anthony Bonnet

« Il se passe quoi ici ? » Une drôle de scène s’est déroulée au cours de la réunion organisée dans le quartier de la Vallée, jeudi 12 octobre. Un homme, qui n’avait pas l’air de comprendre l’objet du rendez-vous, s’est mis à se plaindre du maire de Brionne pour une vieille histoire. Sans se rendre compte qu’il ne parlait pas de la bonne personne. Car le maire en question, qu’il ne connaissai­t visiblemen­t pas, était face à lui. Le quiproquo s’est terminé par une franche poignée de main et une vraie rigolade.

Au pied des immeubles Tulipes, Campanules et Primevères, des Brionnais sont venus faire part des problèmes de la vie quotidienn­e auxquels ils sont confrontés. Il y a les objets encombrant­s qui s’entassent dans le local dédié normalemen­t aux seules poubelles d’ordures ménagères. « On voit des rats », s’inquiète une femme. Il y a la vitesse des véhicules, sujet incontourn­able de chaque réunion. Des ralentisse­urs sont demandés, «mais on ne peut pas multiplier les aménagemen­ts, sinon cela devient un parcours d’obstacles», prévient Valéry Beuriot.

Il y a ces voitures qui restent stationnée­s pendant plusieurs semaines sur des parkings sans bouger, empêchant des locataires de se garer. Et les mauvais comporteme­nts de certains habitants.

« Je ne suis pas une balance »

« Est-ce normal que des gosses de 10 ou 11 ans saccagent une borne à incendie ? », demande une retraitée. «Et ceux qui se battent et s’insultent? Que font les parents ? » Le maire l’invite à livrer les noms des personnes concernées. « Non, je ne suis pas une balance et je ne veux pas de représaill­es », répond-elle. « S’il y a des jeunes qui font n’importe quoi, je convoque les parents avec les gendarmes, et je l’ai déjà fait, assure Valéry Beuriot. On sait qu’il y a des trafics, n’hésitez pas à appeler la police municipale en journée. »

Il y a ces conflits de voisinage, dus à un voisin turbulent, au point qu’une pétition a circulé entre les locataires, avant l’organisati­on d’une médiation par la mairie. Et puis, il y a l’état des appartemen­ts. Si la tour des Muguets, à l’entrée du quartier, a fait l’objet d’une rénovation thermique de grande ampleur par la Siloge, les résidences Tulipes, Campanules et Primevères attendent toujours d’être restaurées. Les trois bâtiments sont la propriété du bailleur Mon Logement 27, ex-Eure Habitat.

«Ce sont des immeubles anciens, il y a besoin de travaux, reconnaît le maire. Mon Logement 27 en a beaucoup à réhabilite­r dans le départemen­t et ils n’ont pas les finances pour tout faire. » Et l’attente des locataires risque encore de durer. «Quand on contacte l’agence de PontAudeme­r,

on n’a pas de date pour savoir quand il y aura une vraie réhabilita­tion », regrette Valéry Beuriot.

Et combien de temps faudra-t-il pour entretenir la végétation ? Une femme montre un arbre qui n’a pas été taillé depuis des années. Les branches sont tellement longues qu’elles touchent la façade des Campanules et obstruent la vue. « C’est rempli d’humidité chez nous », témoigne-t-elle. La mairie renvoie la responsabi­lité vers le bailleur social, venu sur place une semaine plus tard.

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