L'Éveil Normand

SAINT-SYMPHORIEN Après un pèlerinage en Israël, la famille Janot a dû rentrer en urgence en France

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Habitués à voyager plusieurs fois par an à l’étranger, Brigitte et Gérard Janot ne sont pas près d’oublier leur séjour en Israël. Retraités à Saint-Symphorien, ce couple chrétien participe régulièrem­ent à des pèlerinage­s organisés par les diocèses de Rouen et d’Évreux.

Le 2 octobre dernier, Brigitte et Gérard s’envolent de Paris direction Tel-Aviv, une ville située sur la côte méditerran­éenne, au centre d’Israël. Le couple passe sa première nuit dans un village du sud, dans le désert. Le 5 octobre, à deux jours de la série d’attaques déclenchée par le Hamas contre Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, il remonte et séjourne en Cisjordani­e, à Bethléem, près de Jérusalem. « La vie paraissait calme et ordinaire », avoue Gérard.

Le danger semblait loin

Lorsque la guerre éclate, le 7 octobre, le couple et les autres fidèles qui constituen­t le groupe de pèlerins se trouvent dans le Nord, près de la frontière libanaise. Par chance, ils sont loin du conflit. Plus surprenant, personne ne semble au courant de l’ampleur de la tragédie que vont devoir subir les civils palestinie­ns et israéliens. « On n’a quasiment pas eu d’écho de la guerre. On n’avait pas la télé. Mais on s’est aperçu que nos enfants et amis restés en France, qui eux regardaien­t les informatio­ns, étaient bien plus inquiets que nous », se souvient Brigitte.

Le groupe de pèlerins poursuit son voyage à Jérusalem. Si le danger semble loin, des signes de nervosité se font sentir. « On a entendu au loin la sirène qui avertit les habitants des tirs de roquettes. Il régnait une atmosphère de méfiance et de prudence. Ce qui nous a surpris, c’est que certains monuments venaient d’être fermés au public. On s’est dit que la situation devait être sérieuse », explique Gérard. Si

Le voyage ne peut continuer comme si de rien n’était. Les pèlerins doivent quitter le pays le plus rapidement possible. Problème, la plupart des compagnies aériennes ont suspendu leurs vols. C’est le cas à l’aéroport de Tel-Aviv. Le groupe de pèlerins est alors divisé en trois. Celui de Brigitte et Gérard prend un car en Cisjordani­e pour rejoindre la ville d’Amman, en Jordanie, à l’Est d’Israël. « Le prêtre du diocèse qui nous accompagna­it, habitué à ces pèlerinage­s, a réussi à nous trouver des vols pour nous rapatrier à Paris. » Mais le chemin du retour sera plus long que prévu. D’Amman, le groupe prend un premier vol en direction de Doha, au Qatar, avant d’obtenir un vol Doha-Paris. Brigitte et Gérard ont retrouvé leur chère Normandie le 13 octobre : « Normalemen­t nous aurions dû rentrer le 11 », précise Brigitte. Soulagés, les retraités s’en sortent indemnes, mais forcément marqués à vie par ce périple.

Du Qatar à la Normandie

Stéphane Fouilleul L’Eveil de Pont-Audemer

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