Comment renforcer la sécurité du Vieux Continent ?
Il est impératif de disposer de règles communes strictes. Pour l’heure, tous les Etats n’ont pas la même définition d’un « fournisseur de service essentiel ». Or c’est un point crucial, qui amène à une fragmentation du marché intérieur. Nous regardons donc ce sujet avec attention. Nous allons aussi développer une capacité d’expertise, en mettant sur pied « l’unité conjointe cyber » annoncée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Enfin, nous comptons équiper l’Europe des meilleures technologies, notamment en matière de blockchain, de technologies quantiques, de cryptographie et de détection rapide des attaques grâce à l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, il faut deux cents jours pour identifier une « bombe logique » [NDLR : programme malveillant qui se déclenche à distance dans un système informatique]. Etre capable d’en capter en amont les signaux faibles est l’enjeu technologique des années à venir. Qu’il s’agisse des questions d’autonomie technologique, de coopération ou de capacités opérationnelles, l’action de l’Europe en matière de cybersécurité va changer de dimension.