L’heure des représailles
Canberra s’est attirée les foudres de Pékin en demandant une enquête internationale sur l’origine du Covid-19. Les tensions n’ont jamais été aussi fortes. PAR ISABELLE DELLERBA (SYDNEY)
touché. Mais le pays n’a pu que constater la vulnérabilité de son économie face à Pékin, son premier partenaire commercial (qui absorbe environ un tiers de ses exportations). Préoccupés par la dégradation des relations bilatérales, certains ont appelé à baisser d’un ton. « Quoi qu’il arrive, le monde allait lancer une enquête sur le Covid-19, a rappelé le député travailliste Joel Fitzgibbon le 22 mai. Courir devant la meute… en quoi cela a-t-il aidé l’Australie ? » Dans les cercles dirigeants, on s’inquiète de voir la Chine utiliser l’arme des sanctions. Et l’on s’interroge sur la meilleure stratégie à adopter face aux colères, de plus en plus fréquentes, du puissant voisin asiatique.
Les rapports diplomatiques entre les deux pays ont commencé à de dégrader sensiblement depuis qu’en décembre 2017 Canberra a annoncé son intention de lutter
Importations restreintes,
Sur fond de paysage biblique, à l’ombre des palmeraies, se joue une nouvelle bataille, décisive, du conflit israélopalestinien. Le 1er juillet prochain, la vallée du Jourdain, qu’Israël occupe militairement depuis cinquante-trois ans, devrait être officiellement annexée. Conformément au plan concocté par Donald Trump et son gendre Jared Kushner, dévoilé à la fin janvier dernier, Benyamin Netanyahou prendra le contrôle définitif de 30 % de la Cisjordanie. Avec non seulement la verdoyante, agricole et stratégique vallée du Jourdain, longue de 100 kilomètres du nord au sud, mais également une quinzaine d’implantations situées autour des agglomérations palestiniennes de Naplouse et de Ramallah.
Une fois annexées, ces enclaves vont réduire la Cisjordanie palestinienne à une série de poches éparses, séparées par des territoires sous contrôle israélien. Pour Tel-Aviv, l’annexion vise en réalité à entériner la situation actuelle et à légaliser les colonies des territoires occupés. « Si les Israéliens, qui contrôlent déjà les hauteurs de nos terres, vont au bout de leur idée, nous pouvons dire adieu à notre Etat, se lamente Ibrahim Abiat, l’affable maire de Fasayil, un gros bourg palestinien de la vallée, à 30 kilomètres au nord de la mer Morte. Nous ne voulons pas de cette annexion, nous voulons continuer à appartenir à la Palestine ! »
Fataliste, Moussa Mahmoud, un maraîcher de la même localité, constate : « Cela ne pouvait pas finir autrement, dit-il en ramassant ses poivrons. Les juifs contrôlent déjà tout : routes, électricité, exploitations agricoles immenses. La vérité, c’est qu’ils n’ont jamais eu l’intention de quitter leurs colonies. » Un peu partout dans les villages alentour, la résignation des Palestiniens est palpable. Et rares sont ceux qui veulent en découdre avec l’occupant. Car contrairement à