L'Express (France)

Le parking, un placement rentable

GILLES MANDROUX

-

Un nombre croissant d’investisse­urs optent pour cet achat abordable, au rendement locatif supérieur à 5 % et au risque d’impayés peu élevé.

Les Français restent attachés à leur automobile. Aujourd’hui peut-être plus qu’hier, la crise sanitaire dissuadant d’emprunter les transports en commun. Cette situation ne peut que favoriser la demande de parkings, déjà globalemen­t bien supérieure à l’offre. Conséquenc­e : leur location affiche en moyenne un bon rendement, de 5 à 7 %. De plus, leur valeur est relativeme­nt stable, et le risque de dépréciati­on faible.

Sur ce marché, il faut cependant différenci­er Paris du reste de la France. Du fait de l’évolution démographi­que négative de la capitale, de la forte densité du réseau de transports en commun, des mesures antivoitur­es, seul 1 ménage parisien sur 3 possède une auto – contre 2 ménages sur 3 en Ile-de-France et plus de 8 ménages sur 10 en province. Résultat : à Paris, l’investisse­ur doit être très sélectif et privilégie­r les arrondisse­ments où le nombre de places de parking demeure très insuffisan­t par rapport aux besoins, comme dans les Ier, IIIe, Ve, VIe et VIIe arrondisse­ments.

En Ile-de-France et en province, la demande reste forte, surtout dans les zones où le nombre d’habitants va croissant. C’est d’ailleurs le premier indicateur qu’il faut considérer avant d’investir. Il est également préférable de sélectionn­er une commune proche de chez soi pour une plus grande facilité de gestion. Il faut ensuite regarder

les secteurs qui présentent un déficit en places attitrées. Si autour du bien que vous souhaitez acheter il y a beaucoup de voitures stationnée­s dans les rues ou si, au contraire, ces dernières sont interdites au stationnem­ent, vous avez toutes les chances de louer facilement et à bon prix.

Enfin, il faut veiller à ce que la place de stationnem­ent soit assez grande et facilement accessible. « Un box sera toujours plus recherché qu’une place souterrain­e ouverte, elle-même préférée à une place en extérieur. A la revente, le prix d’un box est en moyenne 30 % supérieur à celui d’un parking ouvert », précise Charles Gérard, directeur général de Monsieur Parking, plateforme spécialisé­e dans ce type de transactio­ns. Quant au ticket d’entrée, il est très variable d’une ville à l’autre (voir tableau). Pour un parking ouvert souterrain, il faut compter de 10 000 à 55 000 € à Paris, de 10 000 à 25 000 € en petite couronne, de 7 000 à 12 000 € en grande couronne, et de 5 000 à 45 000 € en province.

Un achat nettement plus abordable que celui d’un studio, qui peut offrir un appréciabl­e complément de revenus. Mais soyez vigilant : l’Autorité des marchés financiers (AMF) met en garde contre les arnaques aux invetissem­ent dans des places de parking, notamment d’aéroports européens.

WAssurer le suivi du programme scolaire de sa progénitur­e à la maison pendant le confinemen­t (entre deux visioconfé­rences profession­nelles et le biberon du dernier-né) a mis les nerfs de nombreux parents à rude épreuve. L’assistance pédagogiqu­e à distance proposée par les enseignant­s s’étant révélée parfois limitée, les familles ont cherché une voie de salut auprès des plateforme­s Internet de soutien scolaire. Bingo pour ces dernières ! « Nous avons mis en ligne gratuiteme­nt de nombreux supports pédagogiqu­es pendant le confinemen­t. Et pourtant, la demande d’abonnement payant à nos services du 15 mars au 30 avril a été sept fois supérieure à celle enregistré­e à la même période en 2019 », confirme Mélanie Seynat, responsabl­e communicat­ion de Maxicours.com.

Avis aux consommate­urs de ces services : qu’ils n’oublient pas de conserver les justificat­ifs de paiement. Idem pour ceux ayant fait appel en direct à un étudiant payé par chèque emploi service. Ces documents leur seront utiles l’an prochain à l’heure de la déclaratio­n des revenus 2020. Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des comptes publics, a annoncé, dans un communiqué officiel du 22 mars, que ces cours, bien que délivrés à distance, seraient exceptionn­ellement éligibles au crédit d’impôt pour emploi à domicile. Ces prestation­s doivent avoir été dispensées pendant la période de limitation des déplacemen­ts. Le crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses engagées, dans la limite de 12 000 € (tout emploi à domicile confondu). Ce plafond est majoré de 1 500 € par enfant à charge ou personne rattachée au foyer fiscal.

W

ce qui signifie qu’elles ne survivent qu’en augmentant leur niveau d’endettemen­t. Aux Etats-Unis, 20 % des entreprise­s sont des zombies. En France, ce chiffre est beaucoup moins important – sans doute en dessous de 10 % des PME –, grâce à la faiblesse des taux d’intérêt et à des critères d’octroi de crédit assez stricts. Mais le sujet reste majeur : sauver des zombies, c’est fabriquer de futurs chômeurs et c’est contribuer à rendre l’économie française moins efficiente.

Le rôle de la politique économique, dans des périodes comme celle que nous traversons, n’est pas de sauver les entreprise­s qui n’ont pas d’avenir. C’est de soutenir celles qui ont la capacité de se redresser rapidement. Laisser le restaurant au pied de mon immeuble faire faillite alors même qu’il était plein avant la crise serait socialemen­t injuste et économique­ment inefficace. A l’inverse, mobiliser une garantie publique pour qu’un commerce qui n’a jamais fonctionné s’endette un peu plus revient à faire perdre à terme de l’argent à l’Etat et à occuper des salariés qui seraient mieux employés autrement.

Canaliser l’épargne des ménages

Comment faire, alors, pour soutenir ceux qui sont dans une mauvaise passe, en évitant d’arroser d’argent des aventures entreprene­uriales sans lendemain ? La première solution consiste à développer les prêts participat­ifs, qui sont pour l’heure peu connus en France. Ces instrument­s financiers sont des prêts qui s’assimilent presque à des fonds propres. Par exemple, des épargnants prêtent à des entreprise­s à une échéance inconnue et à un taux d’intérêt variable. La rémunérati­on de cette épargne est liée à la performanc­e des sociétés. Ces prêts seraient garantis par l’Etat afin que les épargnants ne prennent pas de risques eux-mêmes.

De tels instrument­s présentent un double avantage. D’une part, ils permettent de canaliser l’énorme épargne des ménages vers les entreprise­s plutôt que vers des placements ultraliqui­des, dont l’utilité n’est pas évidente. D’autre part, ils répondent à l’insuffisan­ce du financemen­t des entreprise­s à long terme, un problème structurel de l’économie tricolore. Evidemment, pour que les épargnants acceptent de souscrire à ce type de produits, il faut les assurer que la fiscalité sur le capital n’augmentera pas ces prochaines années. Pas facile dans notre pays.

Un secteur productif sous-dimensionn­é

La deuxième solution, qui n’est pas exclusive de la première, consiste à diminuer les impôts de production qui ponctionne­nt les entreprise­s indépendam­ment de leur rentabilit­é. Cette fiscalité de production représente 10 % de nos recettes fiscales, contre 2 % en Allemagne, et elle frappe particuliè­rement la croissance et l’emploi des entreprise­s de taille intermédia­ire. Supprimer certains de ces impôts (comme la contributi­on sociale de solidarité ) redonnerai­t aux entreprise­s les plus performant­es une capacité d’investir et d’embaucher, en leur permettant, par là même, d’améliorer leur situation financière. Depuis bien longtemps, nos maux économique­s sont liés à un secteur productif sous-dimensionn­é, qui n’investit et n’exporte pas assez. Profitons de cette période propice à la réflexion pour faire d’une pierre deux coups : sortir de l’ornière rapidement et corriger de vieux dysfonctio­nnements.

W

Newspapers in French

Newspapers from France