L'Express (France)

Pendant les vacances, mettez-vous au rosé!

Sous la tonnelle, au bord de la piscine ou à table, ses beaux reflets pastel se sont imposés. Plus qu’une mode, ce breuvage estival est enfin reconnu comme un vin. PAR PHILIPPE BIDALON

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Cet été, plus que jamais, l’arrivée des quilles de rosé dans le tintement des glaçons du seau est synonyme de vacances, de liberté recouvrée, de joie de vivre après la période de confinemen­t et d’anxiété… Depuis quinze ans, les Français raffolent de ce breuvage aux atours pastel. Alors que la consommati­on de vin ne cesse de baisser, celle du rosé grimpe inexorable­ment : aujourd’hui, 1 bouteille sur 3 débouchées dans l’Hexagone – et la Corse – s’affiche en rose. A tel point que, en 2018, la consommati­on tricolore (8,7 millions d’hectolitre­s) a été supérieure à la production nationale (7,5 millions).

Et l’engouement dépasse largement nos frontières. Ainsi, aux Etats-Unis, les ventes chez les cavistes ont quasi doublé cette même année : plus de 5 millions d’hectolitre­s au total ont été sirotés outre-Atlantique, soit 20 % de la consommati­on mondiale. Un succès qui traduit l’évolution de notre mode d’alimentati­on. Repas moins structurés et attrait pour les cuisines du monde, notamment, s’accompagne­nt d’un désir de simplicité et de conviviali­té qu’incarne parfaiteme­nt le rosé.

Dans un premier temps, les femmes ont joué un rôle moteur dans cette ascension. Ce sont elles qui achètent le vin dans les grandes surfaces. Le rosé leur plaît parce qu’il les délivre des cornéliens accords mets-vin : rouge ou blanc ? Elles apprécient sa couleur, qu’elles recherchen­t la plus pâle possible, gage, à leur sens, de légèreté et de fraîcheur. Une chimère – le taux d’alcool a sensibleme­nt augmenté depuis dix ans, réchauffem­ent climatique oblige -, mais de quoi convaincre les producteur­s d’éclaircir au maximum leur jus. « Comme dans la mode, les nuances du rosé se démultipli­ent. On sort du rose layette pour aller vers des tons nude, plus naturels et sensuels », observait déjà, dans les années 2000, Olivier Guillemin, président du Comité français de la couleur. Une aubaine pour la Varoise Régine Sumeire, du Château La Tour de L’Evêque, qui bataillait depuis 1985 pour imposer la robe diaphane de sa création Pétale de Rose (16,50 €). Une référence.

Les milléniaux s’emparent par la suite de cette boisson, qu’ils jugent transgress­ive, et

 ??  ?? Sainte Roseline Lampe de méduse Par Lacroix, côtesde-provence, 16,90 €.
Sainte Roseline Lampe de méduse Par Lacroix, côtesde-provence, 16,90 €.
 ??  ?? Château de La Grille, chinon, 11 €.
Château de La Grille, chinon, 11 €.
 ??  ?? Domaine La Navicelle, côtes-deprovence bio, 15 €.
Domaine La Navicelle, côtes-deprovence bio, 15 €.
 ??  ?? Alliance Loire Coq’licot, cabernetd’anjou bio, 8 €.
Alliance Loire Coq’licot, cabernetd’anjou bio, 8 €.
 ??  ?? Estandon Terre Nouvelle, IGP du Var bio, 6,90 €.
Estandon Terre Nouvelle, IGP du Var bio, 6,90 €.
 ??  ?? Petit Bourgeois, pinot noir, 9 €.
Petit Bourgeois, pinot noir, 9 €.

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