Dominante et progressiste dans les métropoles ?
Dans les grandes villes comme Paris, Bordeaux ou Lyon, on peut avoir une réconciliation des deux bourgeoisies, celle de droite et celle de gauche, autour du projet écologique. Il y a encore quelques bastions de vieilles familles catholiques « Manif pour tous », mais, à part cela, la majorité des classes aisées métropolitaines se retrouvent sur le cadre de vie, la culture… En Allemagne, le BadeWurtemberg, et en son centre Stuttgart, fief de Mercedes, est géré par des Verts modérés qui ont su séduire une bourgeoisie entrepreneuriale. Il y a quelques mois, à Paris, à la faveur de la grève des transports, des bourgeois de droite ont découvert le vélo ; ils peuvent accepter une bonne partie d’un programme écolo-libéral, tant qu’on ne les force pas à manger du quinoa ! Si l’écologie reste dans une vision patrimoniale, elle pourra être compatible avec un grand nombre d’urbains. Hidalgo est d’ailleurs très prudente sur le sujet, en n’autorisant par exemple que quelques salles de shoot, tout en assurant qu’elle va muscler la police municipale. En revanche, si les écologistes se comportent comme les idéologues radicaux, ils perdront une bonne partie de cet électorat urbain aisé.