Une montée estivale d’adrénaline
Pour satisfaire les besoins d’espace et de sensations fortes, rien de mieux que la pratique d’un sport en plein air. la preuve en trois disciplines. PAR JEANNE DRÉAN
Si, en 2018, 52 % des séjours touristiques ont été liés à des activités sportives*, cette proportion est en passe d’augmenter en 2020, tant le besoin de se défouler en se vidant la tête est ces temps-ci encore plus fort que d’habitude. Alors, quels sont les sports les plus en vue, avec la nature et la liberté pour points communs ? Trois sortent du lot au sein des fédérations d’athlétisme, de sports de montagne et de glisse.
Vous êtes plutôt relief ? L’escalade, nouvelle discipline aux Jeux olympiques, attire de plus en plus. « J’ai organisé ma semaine en Haute-Savoie dès la fin du confinement, confie Jules, un enseignant de 34 ans. J’en fais en salle régulièrement mais, aujourd’hui, je ressens le besoin de grand air, aux côtés d’amis avec qui échanger. » Dans un paysage peu escarpé, on peut pratiquer l’escalade « de blocs » sur des sites rocheux de faible hauteur, sans cordes ni assurage. Un casque, une paire de chaussons et un matelas crash pad pour bien se réceptionner suffisent. « Le cerveau se mobilise afin de définir les passages les plus stratégiques, cela vide complètement la tête, c’est vraiment efficace », constate Marco Troussier, conseiller technique national auprès de la Fédération française de montagne et d’escalade.
Plus spectaculaire, l’escalade de falaise, qui commence à 15 mètres de haut, demande une bonne condition physique et nécessite de l’endurance, ainsi qu’un travail intense du haut du corps du fait de la verticalité. « Seul impératif quand on débute : il faut être encadré pour bien apprendre les consignes d’assurage », conseille le spécialiste, qui met également en avant les valeurs de partage et de solidarité de cette pratique en groupe. Quel que soit votre choix, la fédération recense de nombreux sites partout en France (ffme.fr).
Sujet au vertige ? La course à pied dans la nature, ou trail, d’un minimum de 15 kilomètres (pouvant aller jusqu’à 170 kilomètres !) est la discipline qui fait garder les pieds sur terre et s’élever l’esprit. « Ce sport m’aide à déconnecter, sans pression sur le
Partir de la Manche pour rallier l’Atlantique, cela vous tente ? Cet itinéraire est parfait pour découvrir la Bretagne sous toutes ses facettes, tant ses bords de mer que l’intérieur des terres. Long de 147 kilomètres, il peut se diviser en six portions. Le parcours jusqu’à Concarneau (photo) vous permettra de découvrir la campagne bretonne mais aussi les jolies petites villes de Morlaix, Carhaix, Rosporden… Plusieurs gîtes d’étape labellisés « Accueil vélo » et des campings se situent sur le trajet de la route V7, qui est balisée dans les deux sens avec en grande majorité des voies sécurisées. Parfait pour une famille qui débute en cyclotourisme.
Liason Roscoff-Morlaix en bus et ligne TER Rosporden-Rennes. Des bus partent de Concarneau vers Quimper (gare TGV).
La Dolce Via est construite le long d’anciennes lignes ferroviaires abandonnées et offre un parcours globalement plat. Important à savoir si l’on voyage avec des enfants et si l’on utilise une remorque. Longue de 90 kilomètres, la voie serpente au coeur de l’Ardèche, reliant la vallée de l’Eyrieux à celle du Rhône. A vous les viaducs aux vues imprenables sur les parcs naturels et autres tunnels pour y trouver un peu de fraîcheur. Autre avantage de ce trajet : on peut imaginer un voyage « en étoile » en prenant comme point central Le Cheylard (hébergement en hôtel ou en camping labellisés « Accueil vélo »).
Liaison en car depuis Saint-Etienne ou Valence (gares TGV) pour rejoindre Saint-Agrève.
Partez à la découverte des vignobles de la côte de Beaune et de la côte de Nuits pour une aventure à bicyclette de trois jours au départ de Chalonsur-Saône jusqu’à
Dijon. Sur le chemin, vous traverserez les villages de Meursault, Nuits-Saint-Georges ou Pommard (photo), autant de noms qui évoquent de grands crus . Et vous visiterez les Hospices de Beaune, le château du Clos de Vougeot ou encore l’abbaye de Cîteaux. A raison de 25 à 45 kilomètres par jour, vous aurez le loisir tout au long de cette Voie des vignes de faire des étapes pour déguster les délices gastronomiques de la région.
Diverses liaisons TER sont disponibles dans les villes sur le trajet, et les villes de départ et d’arrivées sont desservies par des lignes TGV permettant le transport de vélos.
Prêt à affronter les sentiers qui bordent le bassin d’Arcachon ? Voici un itinéraire au plus près de l’eau. Taillé pour les VTT, vélos gravel et autres randonneuses, il démarre au pied de la mythique dune du Pilat. Ici, on limite les routes fréquentées du bord de mer pour emprunter chemins et sentiers, tout en croisant des ports ostréicoles typiques et quelques très jolis villages (L’Herbe est un incontournable). Il faut donc posséder déjà une expérience sur voies non bitumées. Mais l’arrivée au bout du cap Ferret, après une centaine de kilomètres, est magique.
Liaison TER (et même certains trajets directs en TGV) depuis Bordeaux. A l’arrivée, il est possible de faire la traversée du cap Ferret jusqu’à Arcachon en bateau navette.
De Nevers à Nantes (et même jusqu’au bord de la mer), ce parcours est un grand classique. Itinéraire facile, grand nombre de points d’intérêts, hébergements pour les touristes à deuxroues… Vous croiserez sur votre chemin les magnifiques châteaux de Blois, Amboise, Chambord, Cheverny, Chenonceau ou encore Azay-Le-Rideau, selon la portion choisie – le parcours fait 900 kilomètres au total et peut s’effectuer en vingt jours pour les plus aguerris. Si vous souhaitez voyager l’esprit léger, il existe des séjours « clefs en main ». Pour en prendre plein les yeux en quelques jours, optez pour un itinéraire entre Blois et Saumur.
Saumur est desservi par des TGV et il existe une ligne TER depuis Blois jusqu’à Orléans ou Saint-Pierredes-Corps/Tours (gare TGV).