Positive attitude : les clefs de la légèreté
Pas simple de lâcher prise et de retrouver le chemin de la joie de vivre en cette période singulière ! et si on se prenait un shot de bonne humeur avec Sophie trem, fondatrice de the Good Mood class?
Rire limiterait le stress, la perception de la douleur, les risques cardio-vasculaires… et même les rides dites de contraction. De là à se forcer à sourire pour se sentir bien ? Pas nécessairement : d’après une étude néerlandaise*, cela n’améliorerait pas l’humeur. Pour éprouver un véritable sentiment de gaieté, il s’agit avant tout de se mettre en condition. Voir le verre à moitié plein et, surtout, prendre conscience qu’il est possible de le remplir à tout moment. Changer son angle de vue, donc.
« Si tu cherches quelque chose dans une pièce sombre sans lumière et les fenêtres fermées, tu vas avoir du mal. Il suffit donc parfois d’allumer la lumière ou d’ouvrir les fenêtres, et ça change tout », résume Sophie Trem, fondatrice de The Good Mood Class, des ateliers interactifs pour faire le plein de bonne humeur. Lancées en 2017, ces sessions visent à générer « énergie positive » et « harmonie » par le biais du corps et de l’esprit, au travail comme à la maison. Simplement en changeant son état d’esprit. Sur le papier, cela peut ressembler à une énième méthode psychothérapeutique. Dans les faits, les Good Mood Class se définissent davantage comme l’apprentissage d’une philosophie de vie… totalement décomplexée. La méthode repose sur cinq points précis : la posture, la respiration, l’instant présent, la pensée positive et l’acceptation (voir l’encadré).
Tout est parti du blog The Other Art of Living (« L’autre art de vivre »). Après une carrière de dix ans dans la mode, Sophie Trem – ultrastressée, hypocondriaque et couverte d’eczéma – décide de partager ses réflexions, lectures, séances de thérapie et autres apprentissages ésotériques. L’audience progresse rapidement. Un succès qui débouche sur l’organisation d’une rencontre physique pour les 3 ans du site. Docteur en médecine traditionnelle tibétaine, praticienne en programmation neurolinguistique (PNL), danseur, chanteur et musicien interviennent à tour de rôle. Et les participants en ressortent gonflés à bloc. Le concept The Good Mood Class est né. A Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, mais aussi à New York, Los Angeles ou Malibu, la démarche fait rapidement des émules, auprès du grand public comme des entreprises, telles la SNCF, la Société générale, NellyRodi ou Chanel, qui organisent des sessions pour leurs salariés. « Ça permet de prendre un shot de bonne humeur, assure Sophie Trem. Que tu le veuilles ou non, tu ne peux pas t’empêcher de sourire, de danser, de taper dans tes mains. » Elle consigne aujourd’hui ses astuces et témoignages dans un ouvrage, publié aux éditions Albin Michel, tout simplement baptisé La Good Mood Class. Il n’est pas ici question de bonheur, mais réellement de positive attitude. Naturellement dynamique et enthousiaste – d’ailleurs surnommée « chief good mood officer » (responsable bonne humeur) chez Qwant, le moteur de recherche français où elle fut en charge de la communication et de l’image pendant quatre ans –, la jeune entrepreneuse est lucide : « Tout ne se fait pas du jour au lendemain. Les aléas de la vie existeront toujours. Et on n’est pas là pour être dans le déni. » Nul besoin de se mettre la pression et de révolutionner son mode de vie : il s’agit d’adopter quelques techniques pour prendre du recul sur les situations vécues comme stressantes, afin d’en faire des réflexes. « Même en cinq minutes par jour, les informations s’imprègnent mieux dans notre cerveau et dans notre corps. C’est comme une liste de choses à vérifier avant de faire décoller un avion. Car si tu pars de traviole au début de la journée, à la fin tu arrives de traviole », plaisante-t-elle. Alors prenons la vie du bon côté, et let it be.