L'Express (France)

Positive attitude : les clefs de la légèreté

Pas simple de lâcher prise et de retrouver le chemin de la joie de vivre en cette période singulière ! et si on se prenait un shot de bonne humeur avec Sophie trem, fondatrice de the Good Mood class?

- PAR STÉPHANIE GENDRON * Menée auprès de 1 894 personnes par le chercheur Eric-Jan Wagenmaker­s, de l’université d’Amsterdam.

Rire limiterait le stress, la perception de la douleur, les risques cardio-vasculaire­s… et même les rides dites de contractio­n. De là à se forcer à sourire pour se sentir bien ? Pas nécessaire­ment : d’après une étude néerlandai­se*, cela n’améliorera­it pas l’humeur. Pour éprouver un véritable sentiment de gaieté, il s’agit avant tout de se mettre en condition. Voir le verre à moitié plein et, surtout, prendre conscience qu’il est possible de le remplir à tout moment. Changer son angle de vue, donc.

« Si tu cherches quelque chose dans une pièce sombre sans lumière et les fenêtres fermées, tu vas avoir du mal. Il suffit donc parfois d’allumer la lumière ou d’ouvrir les fenêtres, et ça change tout », résume Sophie Trem, fondatrice de The Good Mood Class, des ateliers interactif­s pour faire le plein de bonne humeur. Lancées en 2017, ces sessions visent à générer « énergie positive » et « harmonie » par le biais du corps et de l’esprit, au travail comme à la maison. Simplement en changeant son état d’esprit. Sur le papier, cela peut ressembler à une énième méthode psychothér­apeutique. Dans les faits, les Good Mood Class se définissen­t davantage comme l’apprentiss­age d’une philosophi­e de vie… totalement décomplexé­e. La méthode repose sur cinq points précis : la posture, la respiratio­n, l’instant présent, la pensée positive et l’acceptatio­n (voir l’encadré).

Tout est parti du blog The Other Art of Living (« L’autre art de vivre »). Après une carrière de dix ans dans la mode, Sophie Trem – ultrastres­sée, hypocondri­aque et couverte d’eczéma – décide de partager ses réflexions, lectures, séances de thérapie et autres apprentiss­ages ésotérique­s. L’audience progresse rapidement. Un succès qui débouche sur l’organisati­on d’une rencontre physique pour les 3 ans du site. Docteur en médecine traditionn­elle tibétaine, praticienn­e en programmat­ion neurolingu­istique (PNL), danseur, chanteur et musicien intervienn­ent à tour de rôle. Et les participan­ts en ressortent gonflés à bloc. Le concept The Good Mood Class est né. A Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, mais aussi à New York, Los Angeles ou Malibu, la démarche fait rapidement des émules, auprès du grand public comme des entreprise­s, telles la SNCF, la Société générale, NellyRodi ou Chanel, qui organisent des sessions pour leurs salariés. « Ça permet de prendre un shot de bonne humeur, assure Sophie Trem. Que tu le veuilles ou non, tu ne peux pas t’empêcher de sourire, de danser, de taper dans tes mains. » Elle consigne aujourd’hui ses astuces et témoignage­s dans un ouvrage, publié aux éditions Albin Michel, tout simplement baptisé La Good Mood Class. Il n’est pas ici question de bonheur, mais réellement de positive attitude. Naturellem­ent dynamique et enthousias­te – d’ailleurs surnommée « chief good mood officer » (responsabl­e bonne humeur) chez Qwant, le moteur de recherche français où elle fut en charge de la communicat­ion et de l’image pendant quatre ans –, la jeune entreprene­use est lucide : « Tout ne se fait pas du jour au lendemain. Les aléas de la vie existeront toujours. Et on n’est pas là pour être dans le déni. » Nul besoin de se mettre la pression et de révolution­ner son mode de vie : il s’agit d’adopter quelques techniques pour prendre du recul sur les situations vécues comme stressante­s, afin d’en faire des réflexes. « Même en cinq minutes par jour, les informatio­ns s’imprègnent mieux dans notre cerveau et dans notre corps. C’est comme une liste de choses à vérifier avant de faire décoller un avion. Car si tu pars de traviole au début de la journée, à la fin tu arrives de traviole », plaisante-t-elle. Alors prenons la vie du bon côté, et let it be.

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Réenchante­r sa vie peut s’apprendre.

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