Kristiaan Tokka, Directeur des Relations Testateurs à Apprentis d’Auteuil
En quoi donner ou léguer à la Fondation Apprentis d’Auteuil est-il crucial pour les jeunes ?
Notre fondation fonctionne avec 57 % de subventions publiques et 41 % de financements privés émanant de nos généreux donateurs. 80 % des jeunes fragilisés que nous accueillons dans nos différentes structures, proviennent de familles en difficulté, les 20 % restants étant confiés par l’État. Pour bien fonctionner, nous avons besoin du soutien de nos bienfaiteurs. Ce sont généralement des gens qui nous connaissent, qui nous suivent et soutiennent nos actions.
Concrètement, comment peut-on léguer ou donner à la fondation ?
Il n’y a pas de petit soutien. Un don, même modeste, peut représenter un effort colossal. Il m’est arrivé de recevoir une dizaine de timbres sans petit mot d’accompagnement, un geste magnifique pour des personnes qui ont peu de trésorerie. Nos bienfaiteurs peuvent faire un don de leur vivant. Dans ce cas, ils se dépossèdent d’un bien parfois déjà recueilli d’un frère, d’une soeur. Cela peut être de l’argent mais aussi une maison, des titres. Il est également possible de faire un legs, une décision très engageante que l’on prend de son vivant mais qui n’intervient qu’au décès. La donation, dès lors qu’elle est immobilière, nécessite un acte notarié. A contrario, le legs peut être rédigé de façon manuscrite. Attention, l’erreur serait de cacher le testament. Mieux vaut le confier à son notaire.
Fiscalement, quelles sont les conséquences d’un don ou d’un legs
? Nous sommes reconnus d’utilité publique et venons en aide à des jeunes fragilisés. À ce titre, nous sommes complètement exonérés de droits de mutation à titre gratuit. Toutes les associations ne bénéficient pas d’un tel régime. Celles qui ne sont pas reconnues d’utilité publique sont même soumise à 60 % de droits.