Les courtiers ont le vent en poupe
Choisissez bien votre société de courtage avant de vous frotter aux marchés financiers.
La Bourse, un remède contre l’incertitude ? L’Autorité des marchés financiers a constaté une hyperactivité au début de la crise sanitaire. Les achats d’actions par des particuliers ont été multipliés par quatre ! Et, malgré l’aversion des Français pour le risque, 150 000 nouveaux boursicoteurs s’y sont frottés directement, attirés par la chute des cours. « Certains ont décidé de reprendre en main leurs anciens placements quand d’autres ont affiché la volonté de gérer en toute autonomie leur épargne », avance Ambroise Lion, directeur de la plateforme de trading IG France.
Dans ce contexte, les courtiers en ligne et sur mobile (Bourse Direct, Degiro, Binck…) ont tiré leur épingle du jeu grâce à des tarifs compétitifs : frais au plancher et gratuité de la tenue de compte et des droits de garde. Résultat, sur un an, pour un portefeuille de 50 000 euros, les frais globaux tombent à 48 euros en moyenne dans ce type de structures, contre 400 euros dans les banques classiques, selon le comparateur Panorabanques.com.
Les acteurs numériques se distinguent aussi par leur large palette de supports d’investissement : des valeurs mobilières « classiques » (actions, obligations…) aux produits dérivés à effet de levier hautement risqués (Contract for difference – futures, options…), dont se sont fait une spécialité
IG ou le nouveau venu Bux X. Ce dernier, à l’instar de l’américain Robinhood ou de eToro, veut séduire les jeunes avec son appli ludique et son « trading social » permettant de s’inspirer des positions d’autres traders amateurs plus ou moins chevronnés. Reste que débuter en Bourse ne s’improvise pas. « D’où l’importance d’examiner l’étendue des supports pédagogiques (webinaires, documentation, formations) mis à disposition par les courtiers pour améliorer ses connaissances financières et les outils d’analyse proposés », note Ambroise Lion.
Les boursicoteurs ont intérêt à se lancer sur ce qu’ils connaissent le mieux. A commencer par les sociétés françaises et européennes, via un plan d’épargne en actions (PEA), pour profiter d’un cadre fiscal privilégié (gains exonérés d’impôt au bout de cinq ans). Puis sur un compte-titres, afin d’opérer une diversification géographique (Etats-Unis, pays émergents…) et sectorielle (agroalimentaire, matières premières, biotechs…) afin de minimiser les risques. L’horizon de placement est également fondamental. « Investir à moins de cinq ans n’a pas de sens, appuie Stéphane van Huffel, cofondateur de Net-investissement.fr. Comme dans les grands cycles, comptez autour de dix ans pour une bonne maturation de votre portefeuille… » En essayant d’éviter les tempêtes.
W