L'Express (France)

Flex office : comment s’adapter sans se disperser ?

Fini, les postes de travail attitrés, le « bureau flexible » se développe dans nombre d’entreprise­s. Pour y trouver son compte, chacun doit changer ses habitudes.

- PAR MANON BOQUEN

es bureaux d’Evidence, situés dans un immeuble haussmanni­en de la capitale, s’étalent sur 200 mètres carrés. D’un côté, une salle-bibliothèq­ue pour des temps calmes, de l’autre, un coin zen où le téléphone est interdit, puis une pièce-bar pour la conviviali­té et, plus loin, un espace réservé au travail plus « effervesce­nt ». Ici, pas de bureau attitré mais du flex office, laissant le choix à chacun de s’installer où il le souhaite. « Nous avons voulu faire d’une contrainte – le petit espace – une opportunit­é, et adapter les pièces aux besoins de tous », indique Christophe Arnoux, cofondateu­r de ce cabinet de conseil de 15 salariés. « Ça peut effrayer au début, précise-t-il, mais le système fonctionne très bien. »

Peur de l’isolement, du manque de place, d’un moindre confort… Le flex office, qui repose sur « l’agilité » de chacun, génère des craintes. Pour réussir sa mise en place, rassurer et créer des conditions de travail agréables, une réflexion en profondeur est nécessaire. « Il faut analyser en amont les besoins des salariés et aménager des espaces adaptés à leurs tâches », pointe Elodie Chevallier, chercheuse-consultant­e spécialist­e des questions du sens au travail. Chef de publicité dans un grand groupe, Sylvain, 51 ans, est passé au flex office en 2016. Il se souvient : « A l’époque, nous avions participé aux travaux d’aménagemen­t, au choix des décors, et on suivait l’avancement du projet. » Il peut désormais changer sa place selon ses activités. « Quand j’ai besoin de calme, je vais dans les salles silencieus­es. Pour travailler en groupe de façon efficace, on se réunit dans une pièce de créativité », témoigne-t-il. Alban Durand de Corbiac, 34 ans, assistant exécutif à Axa Santé, s’équipe d’un casque antibruit, qui lui permet de rester dans l’open space sans être dérangé. « C’est l’idéal pour rester concentré sans s’isoler », argumente-t-il.

Autre effet intéressan­t : une meilleure répartitio­n des activités. « On peut miser sur le travail d’équipe en “présentiel”, et sur des tâches plus solitaires en télétravai­l », conseille

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Analyser les différents besoins de chaque salarié est nécessaire.
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Des salles conviviale­s et paisibles pour les moments de détente.

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