Covid-19 : éviterons-nous la troisième vague ?
Quand, grâce aux mesures de restriction, l’épidémie ralentira, il faudra se donner les moyens de contenir le virus dans la durée.
Aun moment, le nombre de malades diminuera. Si le couvrefeu n’a pas l’effet escompté, un reconfinement – partiel ou total – ralentira l’épidémie. Il faudra alors en profiter pour réaliser ce qui aurait dû être fait cet été : se donner les moyens de contenir le virus dans la durée, de manière à éviter d’assister, impuissants comme aujourd’hui, à une nouvelle vague de décès. Sans vaccin, il n’y a guère d’autres solutions que de respecter les gestes barrière et de miser sur le triptyque « tester, tracer, isoler ». Les tests rapides aideront, s’ils sont utilisés à bon escient, et surtout si le reste (tracer, isoler) suit. Il faudra s’interroger sur l’efficacité du dispositif actuel, alors que la part des nouveaux cas précédemment connus comme contacts n’a jamais dépassé 30 %, signe que la plupart des chaînes de contamination nous ont toujours échappé. Peut-être faudra-t-il développer, au moins dans les zones les plus denses, des équipes mobiles, capables d’aider les patients et leurs contacts à s’isoler, et de remonter les chaînes de transmission. D’autres questions seront à aborder de front. Comme la quarantaine pour les voyageurs venant de pays où le virus circule fortement, ou un test RT-PCR suivi d’un isolement jusqu’au résultat, réclamés cet été par le Conseil scientifique. Ou, encore, une réflexion sur la façon de s’adresser aux jeunes, pour leur faire comprendre que nous sommes tous « dans le même bateau ». Quand la deuxième vague sera passée, ces messages, que nombre d’épidémiologistes ont tenté de faire entendre cet été, deviendront peut-être enfin audibles. Car on peut espérer qu’aucun pseudo-expert n’osera plus, alors, venir nier le risque de voir le virus faire encore des dégâts.