Les acteurs de la récupération s’unissent
Ils s’appellent les Récupér’acteurs. Ce sont les représentants de 8 associations du territoire qui oeuvrent pour donner une seconde vie à des objets qu’on croyait devenus inutiles. Parmi elles, l’Ecocyclerie, Clisson passion, le Repair café… Leurs objectifs : mieux se connaître entre eux et être un interlocuteur des élus.
Vignoble nantais. Elles sont nées avec le siècle. Ces associations ont été créées par des citoyens en mal de consommation. « La durée des objets achetés est de plus en plus courte. Et on s’en débarrasse en déchetterie avant une incinération ou un enfouissement pour 80 % d’entre eux, » résument les centaines de membres qu’elles représentent, qui rappellent qu’ « en 2017, nous avions consommé en 7 mois ce que peut produire la terre comme ressources » .
Ces structures sont l’Ecocyclerie du Vignoble nantais, soutenue par les élus du pays et basée à Vallet, et son partenaire Pat’mouille, la Récupérette à Clisson, le Repair café à Mouzillon, Clisson passion, mais aussi I comme ici, les Arts graphiques qui refabriquent du papier au moulin du Liveau à Gorges, et le Grand détournement, la dernière née du côté d’Aigrefeuillesur-Maine. Ces huit organismes veulent changer les comportements. A leur échelle. « Moins jeter et plus réutiliser. Pour moins consommer » , résument ces structures qui travaillent dans la même direction. A savoir la réutilisation, la récupération, le recyclage, le réemploi ou encore la réparation des objets.
Une première action le 18 novembre
O-Euvrant chacun dans son domaine et sur son territoire, ces militants de la même cause ont souhaité se réunir. « Pour plus de visibilité, d’efficacité et aussi de crédibilité auprès des collectivités, » résume Erwan Minvielle, co-président de Clisson passion et président de cette super-structure, appelée les Récupér’acteurs. « C’est plus facile pour les élus d’avoir un seul interlocuteur sur cette thématique de la prévention et de la production de déchets. Après nous pouvons les aiguiller » , ajoutent Anne Dessen, fondatrice du Repair café sur le Vignoble, et Ludovic Dupeux, du Grand détournement.
Un réseau pour renforcer les liens et être plus visible. C’est aussi le but. La première action d’envergure des Récupér’acteurs aura lieu le 18 novembre prochain dans le cadre de la semaine européenne de la réduction des déchets à Monnières. Une journée lors de laquelle se tiendra un Repair café (réparation d’objets en dysfonctionnement ou abîmés), des ateliers de fabrication à base d’objets de récupération et la présentation de mécanismes uniquement à base de métariel de récup comme cette machine à jus de fruit.
Si les Récupér’acteurs sont nés, c’est aussi en grande partie à l’initiative de la délégation du Vignoble du conseil départemental qui a réuni ces différentes structures autour de la table « pour mieux les connaître » et « pour mieux qu’elles se connaissent » . « Le Département est attaché à l’économie circulaire. Comme nous, » lance Erwan Minvielle. L’idée de ce concept est de produire des objets réparables dès leur conception ou avec des matériaux compostables ou recyclables à l’infini (verre, bois, métal…). « Ainsi les objets pourront être facilement réparés, » indique Anne Dessen. Un réseau qui veut agir auprès des habitants en promouvant aussi l’économie de la fonctionnalité : « se prêter du matériel si on s’en sert peu » . Autant de points qui seront présentés à Monnières. Pas anodin si les Récupér’acteurs ont choisi la commune du vice-président en charge du développement durable sur la nouvelle agglomération.