L'Hebdo de Sèvre et Maine

Sa marraine lui « a rendu le sourire »

Implantée dans le départemen­t depuis dix ans, Parrains par mille s’installe dans le Vignoble nantais. L’associatio­n vise à rompre l’isolement familial en mettant en relation un jeune avec un parrain ou une marraine bénévole.

- Hervé Pavageau Contact : associatio­n Parrains par mille, antenne de Loire-Atlantique. Tél. : 07 81 71 50 30. Mail : nantes@parrainspa­rmille. org. Site internet : www.parrainspa­rmille.org.

Vignoble nantais/ Le Loroux- Bottereau. Elle est présente en Loire-Atlantique depuis dix ans. Mais commence tout juste à s’enraciner dans le Vignoble nantais. Fondée en 2007 par Marie-Claude Paret, l’associatio­n Parrains par mille place l’enfant au coeur de son engagement. Sa mission consiste à mettre en relation des enfants avec des parrains ou marraines. Nom que l’associatio­n donne aux adultes bénévoles qui passent du temps avec un filleul en dehors du cadre de la cellule familiale. Le lien établi sur la confiance n’est jamais forcé. « La relation se fait au cas par cas. Il y a un parrain pour un enfant » , explique le salarié de l’antenne départemen­tale en poste depuis un an.

Relation sur le long terme

C’est le cas de Sandrine Nourry et Arnaud. La Hayonnaise est la marraine du Lorousain, âgé de 14 ans. Depuis un an, l’infirmière donne de son temps à l’adolescent qui vit avec sa mère, veuve, et un grand frère. « Les enfants, c’est un public qui m’a toujours attiré. C’est une source de vie et d’apprentiss­age » , explique la marraine dont le rôle est d’offrir une ouverture sociale et culturelle. La relation basée sur le feeling se tisse au fil du temps. Et se base sur le long terme, sans rythme et sans obligation. A la quantité, le duo préfère la qualité. « On fait des sorties. On est allé par exemple au salon Créatif. On fait des jeux de société. Cela peut être un service rendu ou juste une balade. Pendant quelques heures ou un après-midi » , commente Sandrine, ancienne bénévole auprès de l’associatio­n O ma vie. Pour Arnaud, la Hayonnaise est devenue une soeur de coeur. Le jeune Lorousain l’appelle quand il en ressent le besoin. « Sceptique au début » , Arnaud reconnaît que l’échange lui apporte aujourd’hui « beaucoup de choses » . « Sandrine m’a rendu le sourire » , confiet-il.

Un avis que partage Emmanuelle Averty. La mère d’Arnaud, isolée, a mis du temps et a eu « beaucoup de mal » à faire la démarche. « Même si le soutien est bénéfique, ce n’est pas facile de confier ses enfants » , reconnaît la Lorousaine, informée de l’existence de l’associatio­n par l’assistante sociale. Un an plus tard, la maman se félicite d’avoir fait le premier pas. « Je trouve Arnaud plus détendu, plus épanoui. Il y a moins de disputes à la maison. C’était le but recherché, » souligne la maman.

Recherche familles

Avant de créer le lien, Parrains par mille veille au grain. Une équipe de profession­nels composée de psychologu­es salariés et bénévoles assure la mise en place des parrainage­s et leur suivi. L’associatio­n organise plusieurs entretiens et rendez-vous psychologi­ques. Et demande un extrait de casier judiciaire. A tout moment, la relation peut s’arrêter. « L’important est de s’assurer de la bienveilla­nce du lien. Il ne s’agit pas d’avoir un parrain sauveur qui pose un regard critique sur l’éducation. On s’autorise à ce que ça marche ou pas. La relation doit être d’égal à égal. Pour nous, le plus important est vraiment de créer une rencontre. C’est un temps pour eux. Rien que pour eux » , souligne David Marionneau, responsabl­e de l’antenne qui propose des cafés-rencontres et organise des groupes de parole.

Depuis 2007, 125 enfants ont été parrainés. 80 % des enfants vivent dans leur foyer. La plupart du temps dans des familles monoparent­ales. Comme Arnaud. Les autres jeunes pris en charge sont hébergés en foyer. L’associatio­n Parrains par mille re- cherche des familles souhaitant faire parrainer leur(s) enfant(s) et des parrains bénévoles sur l’ensemble du Vignoble nantais et du départemen­t.

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