L'Hebdo de Sèvre et Maine

1 521 élèves et 200 salariés ont fait leur rentrée à Charles-Péguy

- L.F.

Le lycée Charles-Péguy a effectué sa rentrée lundi dernier. Cet établissem­ent privé n’en finit plus de grossir. Les effectifs ont crû une nouvelle fois de 85 élèves. Idem pour les enseignant­s et le personnel éducatif qui compte une trentaine de membres supplément­aires, recrutés cet été. Ils sont désormais 200 pour travailler pour l’établissem­ent.

Plus qu’un lycée. En effet, Charles- Péguy a, depuis quelques années, diversifié ses activités. Quitte à surprendre. A l’enseigneme­nt, avec les classes Ulis, bacs profession­nels, bacs technologi­ques, bacs généraux, BTS et les futures postulante­s aux concours d’infirmière­s, se sont ajoutés la location des salles le week-end et lors des vacances scolaires, et depuis l’an passé, un auditorium- salle de spectacles et la gestion d’un centre pour jeunes immigrés isolés (à Gétigné).

Et comme si cela ne suffisait pas, le conseil départemen­tal de Vendée est venu lui demander de s’occuper d’un second centre (à Talmont-Saint-Hilaire). Sans oublier qu’il partage une même direction avec le pôle équestre du Bois-Tillac au Pellerin. « Quel est le rôle d’un lycée en 2017 ?, s’interroge Sylvain Ollivier, à destinatio­n de ceux qui sont surpris de ce pôle de compétence. Pas le même que dans les années 50. Tout ça est fait en plaçant l’élève comme acteur et participan­t à ces nouveautés » .

Les élèves, ils seront justement 1 521. Soit 85 de plus que l’an passé. Deux classes de première et une de terminale ont été ouvertes. Du fait de la baisse des départs vers des filières profession­nelles et de l’arrivée de familles. Le lycée privé devient aussi un des plus importants employeurs du pôle clissonnai­s avec 200 personnes. « On a recruté une trentaine de personnes dont quasiment la moitié pour le centre de Saint-Hilaire, » indique le directeur. 120 sont enseignant­s et 80 employés de l’associatio­n de gestion (pour des missions de développem­ent, d’administra­tion, d’entretien…).

Un chiffre qui ne tient pas compte du personnel de ménage et de restaurati­on scolaire, deux activités pour lesquelles le lycée fait appel à des sociétés extérieure­s.

Hausse également de l’internat d’une quarantain­e de lits. « C’est une demande de plus en plus importante. Nous disposons de 156 lits aujourd’hui. On sera à 178 en 2018. On réserve une dizaine de lits pour l’internat de rupture (situation familiale extrême) » , précise Sylvain Ollivier.

Après les inaugurati­ons de l’auditorium et de l’agrandisse­ment du pôle administra­tif, les travaux se sont limités à de l’entretien classique tout l’été.

En cette rentrée, les nouveautés se situent une nouvelle fois dans les prestation­s. « Avec nos compétence­s, on développe l’accompagne­ment des écoles privées du territoire. Notamment pour l’équipement en numérique et la formation à l’informatiq­ue, » indique le responsabl­e qui travaille ainsi avec Pie X (Gorges) et Saint-Joseph ( Saint- Hilaire- de- Clisson). Un service similaire pourrait voir le jour avec les TPE du territoire. « Pour les aider en matière de formation du personnel » , ajoute le directeur. « L’élève restera au coeur de nos préoccupat­ions, » indique pour sa part Anne-Sophie Bellanger, responsabl­e des relations extérieure­s.

« Notre dispositif « les élèves à besoin particulie­r » a permis de suivre 360 adolescent­s pour des soucis allant de la dyslexie à la déscolaris­ation » . Premier exemple : une dérogation, acceptée par le rectorat, a permis à un élève dyslexique de passer le bac et de l’avoir. « Nous avions, compte tenu de ses lacunes en écrit, demandé à ce qu’il passe les épreuves uniquement à l’oral ou en numérique » , indique Sylvain Ollivier. Un deuxième : un élève de Terminale S qui a refusé toute l’année de venir en cours a, malgré tout, été accompagné par le lycée qui lui a transmis les documents (exercices, livres…) et a obtenu son bac. « On ne l’a pas abandonné. On a toléré son attitude sous conditions. Le vendredi soir, une fois que tout le monde était parti, il venait au lycée pendant quelques heures travailler. Il a même donné des cours de soutien à des migrants. Ça a payé, » conclut Sylvain Ollivier. Des histoires peu banales qui ont cours au lycée Charles-Péguy.

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Le directeur Sylvain Ollivier, entouré de Manon Maisonneuv­e, chargée de communicat­ion, Anne-Sophie Bellanger, responsabl­e des relations extérieure­s et Emmanuelle Proust, chargée de projets culturels.

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