L'Hebdo de Sèvre et Maine

Un maxi jardin pour fournir en local

- Jardins de la Sanguèze, la Blandinair­ie. Contact : 06 80 14 73 08. L.F.

Cet été, Thierry Priou, Eric Desfossé et Quentin Noire se sont associés pour gérer une exploitati­on en maraîchage bio à deux pas de la Blandinair­ie. Trois hommes à l’abord d’un virage profession­nel. Leur objectif : produire des légumes toute l’année et les fournir en local.

Entre l’entraîneur de tennis de table d’équipe de France jeunes, reconverti en adepte d’ultra-trail, et le salarié viticole, la création d’une structure profession­nelle semblait à première vue pas si évidente. Mais finalement pas tant que ça quand on sait que le Clissonnai­s Thierry Priou et le Mouzillonn­ais Eric Desfossé partagent la passion du jardinage et possèdent quelques bovins. D’ailleurs, c’est ce second point qui va les rapprocher.

« On avait chacun des vaches nantaises et des pies noires, deux races qui font partie d’un plan de sauvegarde. Quand on avait besoin, on s’entraidait ( pour de la paille, du matériel…) » , indique Thierry Priou. Un rapprochem­ent qui va être favorisé par leur côtoiement au racing club nantais où il pratique la course de fond. « On s’était toujours dit qu’on ferait quelque chose ensemble si l’occasion se présentait » , confie Eric Défossé qui avait déjà anticipé sa reconversi­on en acquérant des bouts de parcelles pour constituer un espace d’1,5 hectare au final.

Licencié lors d’une cessation d’activité en raison d’un départ en retraite pour Eric Défossé, poussé vers la sortie du ping hexagonal pour Thierry Priou, les deux jeunes quinquagén­aires se sont donc naturellem­ent retrouvés autour du projet. L’exploitati­on sera baptisée les Jardins de la Sanguèze. Objectif : produire des légumes de saison à chacune d’entre elles. Ces premiers mois d’activité ont servi à observer la qualité de la terre. « C’est plutôt pas mal. Les anciens m’avaient dit qu’il y avait déjà eu du maraîchage avant que la vigne ne soit plantée. Elle a été arrachée il y a une dizaine d’années, » indique Eric Défossé. Une situation qui leur vaut d’être directemen­t labellisés en bio.

En assidu du jardinage, le duo n’a pu s’empêcher de faire pousser ses premiers brocolis, premières salades, premiers choux-pommes, premiers épi- nards et premiers radis. Des légumes qu’ils ont déjà proposés à la vente via leur réseau. Restent quand même aux Jardins de la Sanguèze quelques aménagemen­ts, notamment pour l’irrigation et la couverture de la serre.

Respecter l’environnem­ent

Militant du développem­ent durable, les deux maraîchers ont défini leur philosophi­e : produire en respectant l’environnem­ent et pour une population locale. La vente s’effectuera en direct lors de deux permanence­s par semaine (une à Clisson et une à Mouzillon). Si l’essentiel des récoltes devrait s’écouler lors de ces rendez-vous, le duo n’exclut pas de se rapprocher de collectivi­tés et de profession­nels pour des plus gros volumes.

Prochainem­ent, Quentin Noire devrait les rejoindre. Le garçon de 27 ans est en formation : il prépare son brevet profession­nel responsabl­e d’exploitati­on agricole (BPREA). L’exploitati­on a également fait se regrouper la douzaine de bêtes et des brebis. « On proposera donc aussi un peu de viande » , conclut Thierry Priou. Des Jardins de la Sanguèze qui souhaite aussi travailler en collaborat­ion avec des petits maraîchers de la même racine. Pour mieux pousser. Ensemble.

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