L'Hebdo de Sèvre et Maine

Il cultive les petits pois de Chantenay depuis 60 ans

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Jean-Claude Batard, dit Coco, est devenu un des rares exploitant­s de Loire-Atlantique à cultiver du petit pois de Chantenay. Il participe à la pérennisat­ion de la variété.

« Le pois de Chantenay jouit d’une grande renommée, confie Jean-Claude Batard. Les petits pois de Chantenay sont une variété bien connue de tous les anciens. Elle a la particular­ité d’un pois tendre au goût très agréable. Sa culture est un peu différente d’un pois classique parce qu’elle est plus longue que les autres » .

Pourtant, « il y a plus de 10 ans, cette culture occupait une bonne partie des terres autour du marais de Goulaine » , raconte le maraîcher concellois de 73 ans. Le petit pois de Chantenay a peu à peu été remplacé par la mâche et les carottes. »

Trois génération­s

Le petit pois de Chantenay est une culture quasi traditionn­elle pour trois génération­s. « Cela a dû démarrer avec mon grandpère Jean-Baptiste, suivi par mon père du même prénom et moi Jean-Claude » . La semence est devenue très rare. « J’en conserve donc d’une année sur l’autre dans mon congélateu­r » . Comme le pois est autogame (plante qui s’autofécond­e : les deux gamètes sont issus du même individu), il suffit de laisser sécher et jaunir quelques plants sur tige en fin de saison avant d’en prélever des grains qui seront congelés quelques mois. Décongelés ensuite, ils sont ressemés en automne.

Jean-Claude Batard, lui, les sème après la Sainte-Catherine (le 25 novembre). « J’en mets 5 rangs de 40 m sur une dizaine d’ares. Je fais une culture par poquets (petit trou dans lequel on dépose plusieurs graines ou tubercules) de cinq à six pois qui sont semés tous les 15 cm. Dès 20 à 30 cm de pousse, j’installe un petit grillage pour faire grimper la plante qui peut aller jusqu’à 1,20 m. C’est plus haut que les autres variétés de petits pois. La récolte se fait de mai à juin ».

« J’en mange tous les jours »

En fonction de la météo, le Concellois en obtient en moyenne 100 kg. « Cette année, il avait fait trop froid pour une grande récolte, mais c’était quand même un peu mieux que l’année précédente. C’est une culture délicate à cause des gelées, il faut prévoir des arceaux de plastique. La plante est aussi sensible aux charançons, au mildiou et à l’oïdium. En fonc- tion encore de la météo, je récolte tous les 2 ou 3 jours et quand il fait beau, j’arrose avec l’eau de la Loire. »

Jean-Claude Batard cultive le petit pois de Chantenay depuis les années 50, « et il a le même goût depuis 60 ans » , assuret- il. « Je m’y connais quand même dans cette culture-là et j’en mange encore tous les jours avec un autre légume » . Si son grand-père et son père vendaient essentiell­ement leur production à la conserveri­e Amieux de Chantenay, JeanClaude Batard, lui, la vend aux particulie­rs et à un grossiste qui alimente les épiceries fines et les restaurant­s. Le Racing club nantais reprend ses activités dès cette semaine. Les séances d’athlétisme et de hors stade se déroulent le mardi, le mercredi et le jeudi de 18 h 30 à 20 h au stade de Saint-Julien-de-Concelles. Les inscriptio­ns se font au début des séances. L’activité marche nordique débutera le lundi 11 septembre, également de 18 h 30 à 20 h, au stade de Saint-Julien. Le club sera présent au forum des associatio­ns le samedi 9 septembre au complexe sportif du Zephir au Loroux-Bottereau (lire par ailleurs). Il sera également possible de s’y inscrire ce jour-là. Les dossiers d’inscriptio­ns peuvent également être téléchargé­s sur le site Internet du club : rcnantais.fr.

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