Réforme des rythmes scolaires : pas de réponse du ministre
En juillet dernier, Rodolphe Amailland avait décidé d’écrire au ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer suite à la parution du décret, le 27 juin dernier, donnant le choix aux communes de continuer ou pas la réforme des rythmes scolaires. En gros de maintenir l’école du mercredi matin et les activités péri-éducatives. « J’aurais aimé une réponse plus rapide mais je n’en ai point eu » , indiquait le maire. « Tout comme j’aurais souhaité avoir des éléments d’évaluation, lance Rodolphe Amailland. Car soit la réforme comme on nous l’a dit et redit, il y a trois ans, est bonne et on continue de l’appliquer ; soit elle ne l’est pas et on la stoppe. Le seul critère doit être le bien-être de l’enfant. Et le maire n’est pas spécialiste pour trancher. Sur quels critères pourrait-il juger : financier, pression des parents… Je ne désespère pas d’avoir une réponse » . La municipalité a estimé que l’organisation de la réforme des rythmes scolaires lui coûtait près de 300 000 euros par an, montant surlequel elle percevait un fonds d’amorçage de l’Etat. Un maire agacé par les décisions « balancées du haut de la tour Eiffel » , prises « sans concertation avec la base » . Si la ville n’est pas concernée par la suppression des contrats aidés, son maire n’en est pas moins étonné que l’actuel gouvernement n’écoute pas les territoires. « Nous sommes quand même les premiers faiseurs du service public. Nous sommes à portée d’engueulade de nos citoyens » , rappelle-t-il, laissant penser que ce n’était pas le cas de tout le monde.