« Pas un mois sans un chantier »
Après un rapide retour sur le début de mandat, le maire Jean-Guy Cornu fait part des objectifs et dossiers qui attendent l’équipe municipale jusqu’en 2020.
HSM : Comment analysezvous la première année de mandat ? Y a- t- il eu des difficultés, des bonnes nouvelles ?
Jean-Guy Cornu : Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières sur la prise de mandat. La seule contrainte est budgétaire puisque l’Etat nous a annoncé immédiatement une baisse des dotations. Sur le mandat, on perd plus de 600 000 € en cumulé. Sur le reste, tout ce qui était prévu s’est déroulé de façon coordonnée. Cela a été même un petit peu plus vite que prévu, car je m’étais fixé comme objectif que les 3 gros chantiers - salle du Fief, le restaurant et le pôle enfance -, soient finis à la fin de cette année. La commune n’a pas connu un mois sans un chantier ouvert et je crois que la 2e moitié de mandat sera sensiblement équivalente. HSM : En cette rentrée scolaire, quid de l’avenir des rythmes scolaires ?
JGC : On a annoncé aux parents d’élèves qu’on se donnait un an pour réfléchir, pour attendre le vrai texte de la réforme, car pour l’instant on a qu’un texte qui dit qu’on peut les faire. Mais quid des aides financières ? Seront-elles amenées à disparaître ? Peut-être en 2019… Cela veut dire qu’il faudra qu’on expose aux parents les solutions envisageables : on garde les rythmes scolaires, mais le coût ne sera plus le même. On décide de revenir à 4 jours ? Mais il est clair que financièrement on ne pourra pas pallier, si l’Etat se retire. Et comment ça se passera pour les enfants qui prennent le car ? Il faudra voir avec la Région. HSM : Où en est le développement économique, et plus particulièrement la zone liée aux métiers de bouche face à la mairie ?
JGC : La première phase qui concernait l’ancien terrain stabilisé avec le pôle tertiaire est terminée puisque tout le monde est arrivé. Il reste Groupama, mais c’est bien avancé. La 2e phase, c’est le pôle sur le parking Gustave Roch. On a déjà 2 commerçants qui ont commencé à faire leurs esquisses en termes de construction. Je pense qu’avant fin 2019, il y aura 2 commerces. Je tiens à ce qu’avant la fin du mandat on ait retrouvé dans ce coin-là une attractivité. Il y a aussi l’école, le pôle enfance avec des personnes qui viennent toute la journée. Ce sont donc des conditions qui favorisent l’activité commerciale. Et puis il y a un axe passant. A terme, le site pourra accueillir 4 commerces. HSM : Et le transfert de la poste ?
JGC : Elle est aux abonnés absents. Depuis qu’on a signifié à La Poste qu’on n’était pas d’accord sur la façon dont ils réorganisaient le bureau, j’ai demandé à les rencontrer, mais je suppose que le courrier a dû se perdre… Avant d’engager le projet de transfert à l’ancienne perception et de réaliser les travaux, je veux savoir ce qu’ils ont vraiment en tête sur l’avenir du bureau de poste, car pour l’instant ils ont réduit les horaires. Mais demain ? HSM : Que devient le dossier « village seniors » près de la maison de retraite ?
JGC : La réflexion est tou- jours d’actualité. Dans l’ancien plan local d’urbanisme (PLU), il y avait des surfaces identifiées pour faire un village seniors, mais on est un peu bloqué par la révision du PLU, puisque tant qu’il ne sera pas approuvé, on ne pourra pas lancer de projet sur le sujet. On est une majorité dans le conseil à penser qu’il y a une pertinence à rattacher un village seniors, pas forcément très grand, derrière l’EHPAD, car les personnes qui viennent dans ce genre de logement le font pour 2 raisons : rester autonomes mais ne pas être seules. A proximité de l’EHPAD, elles peuvent bénéficier de tous ses services : la restauration si elles le souhaitent, les activités… Et lorsqu’elles viennent là, elles ont l’engagement que le jour où elles ne seront plus autonomes, elles pourront entrer à l’EHPAD. On ne fera peut-être pas, nous personnellement, un tel projet, mais on cautionnera un projet qui sera raisonnable et raisonné. HSM : Où en est la réflexion sur le 3e âge ?
JGC : On a dans l’idée, toujours à travers cette révision du PLU, d’identifier un petit espace pour que le jour où d’autres constructions se feront immédiatement dans le bourg, il y ait des logements réservés là aussi pour des seniors qui ne voudraient pas aller au village seniors, esti- mant que c’est trop éloigné du bourg. Pour l’instant, on situe cet espace derrière la mairie où on a prévu une densification très forte. Dans l’idée, ça serait tous les logements du rez-de-chaussée qui seraient potentiellement réservés aux personnes d’un certain âge. Le PLU sera soumis à la préfecture l’année prochaine. HSM : Y a-t-il un projet autour de la Maine ?
JGC : On n’a rien prévu sur la Maine. La difficulté qu’on a, c’est l’accès. C’est un avantage, car du coup ça l’a préservé, mais c’est un inconvénient pour pouvoir s’y rendre. On y pense, car j’ai des élus qui y sont très attachés et qui aimeraient pouvoir mettre en valeur ce patrimoine. A titre personnel, je n’ai pas envie d’aller trop vite, car j’aimerais savoir ce qui va se passer au niveau des barrages. Si demain on met en place, tels qu’ils le font ailleurs, la directive européenne de restitution de la continuité écologique, la Maine va se rétrécir comme une peau de chagrin. Ça veut dire qu’il va rester 3 ou 4 m de Maine aux plus belles saisons. Les rives ne seront donc plus les mêmes et donc l’aménagement, s’il doit se faire, ça ne peut être qu’après ça. Si d’aventure ça se fait, car il y a des associations qui y sont farouchement opposées et je peux le comprendre.